Cameroun, ENVIRONNEMENT CARCéRAL: Les propositions de la société civile pour améliorer la vie en prison
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Cameroun, ENVIRONNEMENT CARCéRAL: Les propositions de la société civile pour améliorer la vie en prison :: CAMEROON

La mouture de cette démarche a récemment été présentée à Yaoundé par un regroupement d’organismes spécialisés dans l’encadrement des prisonniers et des acteurs qui exercent leurs activités.

Le Centre d’orientation éducative du Cameroun, son partenaire italien, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés et l’Union européenne ont, dans le cadre d’un projet d’humanisation des conditions de détention et de protection des droits des détenus dans les prisons de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Garoua et Mbalmayo organisé une cérémonie de restitution des résultats en vue de valoriser les aspects novateurs et les acquis à préserver. 

Ainsi tous les maillons de la chaîne judiciaire ont pris part autour de la thématique « promotion et protection des droits de l’homme et du détenu : expérience et contribution du Ppue-Coe à la mise en œuvre du plan d’action national de promotion et de protection des droits de l’homme au Cameroun 2015-2019 ». Il s’agit selon les organisateurs de diffuser, informer et former les participants sur les comportements à adopter en situation, sensibiliser sur les bonnes pratiques en matière d’encadrement des détenus, susciter de nouvelles synergies d’action en faveur de la promotion des droits de l’homme, de partager des expériences sur les peines alternatives à la prison au Brésil, en Italie et au Cameroun par les associations Apac et Communauté Jean 23.

Deux infirmiers pour 4000 pensionnaires

Au terme des travaux, il a finalement été question pour tous les participants de promouvoir
 les actions proposées, d’échanger avec au moins une soixantaine d’acteurs concernés par les droits de l’homme, de ressortir les pesanteurs qui empêchent l’amélioration des conditions de vie en milieu carcéral, de ressortir des avancées significatives, adopter les bonnes pratiques recommandables etc. déjà le constat effectué lors d’une descente sur le terrain par une équipe conduite par Francis Kammogne révèle que dans le pénitencier de Kodengui il n’y a que deux infirmiers qui s’occupent de la santé de plus de 4000 pensionnaires ; que la moitié des détenus est constituée de prévenus qui attendent en vain de bénéficier d’un procès dans les conditions indiquées par la réglementation en la matière. Cela étant le résultat de quelques lourdeurs administratives ou même du zèle de certains fonctionnaires commis à la tâche.

Il y a même selon les mêmes indications des personnes qui ont de purger totalement leur peine mais qui restent gardées en violation des règles édictées en matière des droits de l’homme. L’on ne saurait oublier la promiscuité qui règne dans les pénitenciers camerounais. Des clichés aussi déshonorants qui ont été projetés. Occasion aussi pour. Francis Kammogne, chef de projet de se satisfaire de la mobilisation des parties prenantes mais surtout du sérieux qui a prévalu durant la rencontre. Il a également profité de l’occasion pour remettre les parchemins à plusieurs jeunes ayant bénéficié des formations y afférents. Issue de plusieurs milieux, cette cuvée bien outillée en la matière entend apporter de l’assistance et des propositions pour des lendemains meilleurs.

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