GAROUA-BOULA௠: Des trafiquants d'ossements humains interpellés
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Ils ont été conduits à la légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua pour une enquête plus approfondie.

Les nommés Idriss Bachirou, né vers 1998 à Garoua-Boulaï et Youssoufa Aliou, né le 16 avril 1993 à Mbonga sont actuellement en exploitation et gardés-à-vue à la légion de gendarmerie de l’Est. Accusés de trafic d’ossements humains, ces deux individus ont été conduits à Bertoua, après leur interpellation à Garoua-Boulaï, ville frontalière avec la République centrafricaine, située à l’entrée Nord du département du Lom-et-Djèrem. Selon l’Adjudant-chef Housseni Gomse, commandant de la brigade de gendarmerie de Garoua-Boulaï qui a appréhendé ces deux suspects, « c’est depuis quelques mois que la ville de Garoua-Boulaï est en émoi, parce que des cimetières sont profanés de part et d’autre par des inconnus. Après avoir été saisie à plusieurs reprises par des plaintes, la gendarmerie s’est mise au travail et le résultat de nos investigations a abouti à l’arrestation de ces deux individus ».

Les suspects présentés à la presse et au public lundi 29 janvier 2018, à l’esplanade de la légion de gendarmerie de l’Est, avait en leur possession un carton chargé d’ossements humains qu’ils s’apprêtaient à écouler sur le marché. Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte, « les mis en cause ont obtenu ce macabre butin au cimetière du quartier Nagonda ». Après avoir remarqué qu’une tombe avait été profanée par des inconnus, le chef de la communauté musulmane a porté l’affaire au niveau de la mosquée, tout en informant la gendarmerie de cette macabre découverte.

Acte odieux

Afin de mettre la main sur les individus qui ont commis cet acte odieux, la communauté musulmane a résolu de rester en alerte maximal. C’est ainsi qu’au lendemain des faits et contre toute attente, les malfaiteurs se sont manifestés en proposant leur butin à un particulier de la ville contre la somme de 7 millions de francs Cfa. Pour en avoir le coeur net, l’acheteur potentiel a exigé la preuve en leur fixant rendez-vous dans un hôtel de la place, non sans avoir informé la gendarmerie qui était à leurs trousses. Sans se douter de ce qui les attendait, l’un des présumés trafiquants viendra à la rencontre du « client », à qui ils ont demandé de laisser la mal-arrière de son véhicule ouverte, afin d’éviter d’éveiller le moindre soupçon.  Entre-temps, un dispositif d’accueil spécial a rapidement été mis en place par les fins limiers de la gendarmerie pour appréhender le suspect. Quelques heures après, Idriss Bachirou apparaît et est aussitôt interpellé avec une partie du butin servant d’échantillon.

Enquête approfondie

Paniqué, ce dernier décide de conduire les enquêteurs chez son complice où se trouve le reste du butin. Pour ce dernier qui est passé aux aveux complets, « c’est monsieur Youssoufa vivant à Meiganga qui nous a passé cette commande d’ossements humains à travers son ami Haminou, un vendeur de médicament résidant à Garoua-Boulaï pour un montant de 7 millions de francs Cfa. C’est ainsi que Youssoufa Aliou et moi sommes allés creuser une tombe au cimetière du quartier Nagonda », avoue le « chasseur de prime » en précisant qu’ils n’étaient qu’à leur première expérience dans ce genre d’opération. En attendant de répondre de leurs actes devant la justice, une enquête approfondie est ouverte par la légion de gendarmerie de l’Est, afin de démanteler tous les membres de ce réseau de trafic d’ossements humains dans la localité de Garoua-Boulaï.

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