Justice : Mieux sécuriser les tribunaux et les prisons
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C’est l’une des résolutions prises à l’issue de la réunion annuelle des chefs des cours d’appels et des délégués régionaux de l’Administration pénitentiaire.

Tout en souhaitant une heureuse fête de fin d’année, Laurent Esso, ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des sceaux, a mis un terme aux travaux de la réunion annuelle des chefs des cours d’Appel et des délégués régionaux de l’Administration pénitentiaire. C’était le 22 décembre dernier à la salle de conférence du ministère de la justice. Cette année, les thèmes abordés à l’issue de cette concertation tournaient autour du fonctionnement des juridictions dans un contexte de menaces sécuritaires et d’atteintes à la paix sociale ; du fonctionnement des prisons dans un contexte de menaces sécuritaires et d’atteintes à la paix sociale ainsi qu’autour du rôle de la justice dans le processus électoral au Cameroun.

Les principales menaces sécuritaires et d’atteintes à la paix sociale résultent des exactions de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême- Nord, et des agissements des activistes sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dès lors, Laurent Esso émet le souhait de voir se renforcer la sécurité des personnels et des infrastructures d’accueil.

Les délégués régionaux ont relevé que les menaces sécuritaires dans les établissements pénitentiaires se traduisent par un afflux massif de détenus d’un type particulier. Ces menaces résultent de l’accentuation de la surpopulation carcérale qui impacte sur les conditions de détention et un trafic accru de substances Sico troc.

Emmanuel Arroye Betou, président de la cour d’Appel du Littoral, explique que « la justice est au cœur du système électoral, les élections étant organisées et gérer par un organe indépendant et représentatif à l’occurrence Elecam. La justice est au cœur du système, et agit aussi bien en amont qu’en aval du processus ». En amont, la justice veille et prend part aux opérations préparatoires aux élections. En aval, elle s’assure de la régularité des opérations de vote et de la sincérité des résultats qu’elle proclame.

« Au bout du compte, la justice apparait comme la norme de gestion de la qualité de l’ensemble du processus », conclut le magistrat. Les autres sujets de préoccupation sont l’usage des armes par le personnel de l’Administration pénitentiaire, la formation du personnel pénitentiaire et les gardes à vue administratives.

Sur l’usage des armes, il a été rappelé que les prisons n’ont pas vocation à être sur-armés, les armes de mutation devant prioritairement être utilisées en cas de menaces externes aux pénitenciers. Les chefs hiérarchiques doivent donc renforcer l’encadrement moral des personnels judiciaires et pénitentiaires. Les responsables de l’Administration pénitentiaire quant à elle doivent veiller avec maitrise à la discipline des personnels et des détenus au sein des pénitenciers.

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