Bamenda : Les négociations coincent
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Les rencontres entre le Pm et les syndicats des enseignants et associations d’avocats n’ont pas été concluantes.

La phase des négociations ouverte les 25 et 26 novembre 2016 dans un hôtel à Bamenda, à l’initiative du Premier ministre, Philemon Yang, pourra-t-elle aboutir à la levée des mots d’ordre de grève des enseignants et avocats anglophones, mis en application depuis quelque temps par les deux corps de métier à Bamenda ?

Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que selon nos informations, les rencontres tenues entre les diverses parties, à huis clos, n’ont pas abouti aux grandes conclusions. Un dialogue de sourds, apprend-on, puisque les grévistes ont campé sur leur position. Notamment en disant au Premier ministre que «le débrayage ne peut pas être annulé sur la base des promesses». Ce qui laisse croire que les revendications des enseignants et avocats anglophones se poursuivront.

Sur la table des négociations, les syndicats des enseignants ont été fortement représentés par le Synes, Tac, Cattu, Peattu, Battuc et Cewotu, respectivement par James Abangma, Valentine Tameh, Wilfred Tassang, Steve Afu, Emmanuel Ayeah, Michael Kimfon et Lucas Tasi Ntang. Si les syndicalistes s’accordent à apprécier la voie du dialogue prônée par le Pm, ils n’hésitent pas à croire que les huit points énumérés dans un document de travail sont tous importants.

Le contenu de ces points prévoit surtout la création d’un cadre de discussion, lequel devra transmettre ses recommandations au gouvernement. Les autres points dépendront en grande partie de la mise sur pied de ce comité. Les responsables de syndicat présents reconnaissent qu’en face, on leur a demandé d’énumérer leurs revendications et d’établir un calendrier de travail de ce que le Pm a appelé «cadre institutionnel ».

D’après nos sources, le Pm a également souhaité que ces syndicats donnent au gouvernement un délai de travail pour présenter des résultats. Ou encore de faire une déclaration sur la levée de la grève. C’est à ce niveau que les débats se sont grippés. «Nous attendons que le gouvernement puisse résoudre au moins un point sur les huit retenus et d’ici au 30 novembre prochain nous pourrons lever le mot d’ordre de grève», indique le secrétaire exécutif national de la Cameroon Teachers Trade Union (Cattu), Wilfred Tassang.

Ce dernier ajoute par ailleurs que : «Un chronogramme sera mis sur pied pour résoudre tous les problèmes évoqués. Et si ce chronogramme n’est pas respecté, nous reprendrons la grève sans préavis».

À écouter Dr Fotem du snaes à Buéa, on ne peut pas dire a priori que les négociations engagées ont échoué. D’autant plus qu’elles sont conditionnées par quelques points. La balle est donc dans le camp du gouvernement, estime-t-il, dont la réaction sera appréciée ce mercredi. D’après nos sources, le Pm a aussi ouvert ses portes au chairman du SDF, John Fru Ndi, aux autorités traditionnelles, au clergé, au recteur de l’université de Bamenda, Theresa Nkuo Akenji, etc.

Les débats, informe-t-on, ont été houleux avec les avocats qui pensent que le retour au fédéralisme est la seule solution probable et que la rencontre avec le Pm a été un véritable échec.

«Les négociations  avec le gouvernement, même si elles ont échoué, ouvrent les portes du dialogue, et il ne nous reste qu’à suivre», déclare le président de l’association des avocats du Nord-Ouest, Harmony Bobga. Ces avocats pourront-ils fléchir dans leur position et reprendre le chemin des prétoires ? Rien n’indique que la rupture est consommée.

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