Intensification de la lutte contre le trafic d'ivoire au Cameroun
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Intensification de la lutte contre le trafic d'ivoire au Cameroun :: CAMEROON

Un homme a été arrêté à Yaoundé le 7 novembre 2016 pour détention illégale de plus de 15 pièces d'ivoire, tels que des statuettes sculptées lors d'une opération menée par des agents de la Délégation Régionale des Forêts et de la Faune en collaboration avec le commissariat du 10e arrondissement. L'homme qui vend des objets sculptés en ivoire entre autres objets sculptés a été arrêté alors qu'il tentait de vendre l'ivoire dans un quartier populaire de Yaoundé.

Des témoins oculaires disent qu'il a régulièrement vendu des objets en ivoire et que c'était une mauvaise fortune pour lui car cette fois-ci, il est tombé entre les mains des agents de la faune. Les mêmes récits affirment qu'il a régulièrement fourni des objets en ivoire par des sculpteurs qui achètent de l'ivoire brut et les sculpte en objets. Il a tenté de résister à l'arrestation alors que les agents de la faune et les policiers se sont rués sur lui pour trouver un sac en plastique contenant des objets en ivoire. Il s'agit de la troisième arrestation impliquant l'ivoire sculpté en l’espace d’une semaine, trois jours plus tôt un homme a été arrêté à Melong dans la région Littoral pour le trafic d’espèces fauniques. Plus tôt un autre trafiquant a été arrêté à Dschang dans la région de l'Ouest et il a été trouvé en possession illégale de plusieurs objets en ivoire sculptés. Il possédait un magasin et les enquêtes ont démontré que c'était sa base d'où il avait fait des affaires pendant une longue période.

Ces arrestations s'inscrivent dans le cadre de l'initiative gouvernementale d'application de la loi sur les espèces sauvages qui a été lancée en 2003 avec pour objectif principal de suivre, d'arrêter et de poursuivre tous ceux qui enfreignent la loi de 1994 sur la faune. Selon la loi, toute personne trouvée en possession d'une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué ou capturé l'animal et est passible d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 10 ans si elle est déclarée coupable. L'objectif de cette loi est de protéger les espèces gravement menacées d'extinction du fait du braconnage et de la vente de leurs parties. La mise en œuvre réussie de la loi est appuyée par une ONG internationale (LAGA) chargée de l'application des lois sur la faune.

C'est dans ce cadre où le gouvernement a mené avec succès une centaine arrestations de contrevenants à la loi faunique parmi eux plusieurs trafiquants d’ivoire. La hausse du prix

de l'ivoire sur le marché international stimule le braconnage des éléphants d’Afrique pour satisfaire la demande sur ces marchés. Un rapport récemment publié estime qu'un éléphant est tué toutes les 15 minutes et ces dernières années environ 30 000 éléphants ont été tué chaque année pour leur ivoire. Cette situation se détériore rapidement avec l'augmentation du trafic d'ivoire. Les gouvernements s'attaquent au problème en adoptant plusieurs mesures. Le gouvernement camerounais a brûlé six tonnes d'ivoire en avril de cette année pour tenter d'envoyer un message fort à l'effet que la protection des éléphants du pays est une priorité absolue et quel ne laisse pas aller les trafiquants.

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