Informé de cette situation, le directeur a promis la restitution des frais aux familles des malades.

Il est 14h hier, 24 octobre 2016 lorsqu’une jeune dame venue rendre visite aux malades décide de faire un tour dans le bureau de Joseph Pierre Fouda, le directeur de l’hôpital central de Yaoundé. L’objet de la visite de la jeune fille chez le directeur de l’hôpital, était de savoir pourquoi certaines familles des blessés ont déboursé des frais pour acheter les médicaments alors que le président de la République a décidé de la prise en charge gratuite de tous les blessés de la catastrophe d’Eséka, le 21 octobre dernier.

La jeune fille en  question a eu la chance de rencontrer Joseph pierre Fouda à l’entrée de son bureau. Elle s’est rapprochée de lui et après un échange de poignée de main, la visiteuse lance : « Monsieur le directeur j’ai rencontré certaines personnes qui disent avoir dépensé leurs frais pour l’achat des médicaments de leurs proches qu’est-ce qui justifie cela » ? Le directeur de l’hôpital central a répondu « Non je ne pense pas que ce que vous dites est exact mais allons dans cette salle vous me montrez cette personne qui déclare avoir déboursé l’argent de ses propres poches ».

Joseph Pierre  Fouda et son informateur se dirigent alors aux services des urgences chirurgicales où quelques victimes sont internées. Une fois dans ce service, Joseph Pierre Fouda tombe sur trois malades dont les familles ont déboursé de l’argent pour l’achat des médicaments après avoir reçu les ordonnances du personnel médico-sanitaire.

Après ce constat, Joseph Pierre Fouda invite le major du service à lui expliquer pourquoi ces trois familles ont déboursé de l’argent. « Vous êtes le responsable de ce service. Vous ne deviez pas tolérer de telles pratiques lorsque le chef de l’Etat prend une instruction. Nous devons formellement l’appliquer. Je suis choqué parce que les gens sont venus de l’extérieur pour m’informer des choses qui se passent ici ».

Le directeur de l’hôpital a récupéré les ordonnances que détenaient les familles en promettant de restituer les frais dépensés dans les meilleurs délais. Il a également instruit à ses collaborateurs que lorsqu’une ordonnance est prescrite, le garde–malade doit se rapprocher de la direction de l’hôpital qui se chargera de fournir les produits aux malades.

Selon les explications qui nous ont été fournies, si les familles des malades ont déboursé de l’argent, c’est parce que les médicaments n’étaient pas disponibles à la pharmacie de l’hôpital au moment où les victimes devaient recevoir les soins. Le major du service des urgences chirurgicales s’est engagé devant son patron à ce que cela ne se reproduise plus.

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