Cameroun,Santé de l’œil : L’ophtalmologue Momo Jean parle du Glaucome
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Cameroun,Santé de l’œil : L’ophtalmologue Momo Jean parle du Glaucome :: CAMEROON

Le Cameroun, de concert avec la communauté internationale, a célébré le 13 Octobre 2016, la journée mondiale de la vue. Journée initiée par l’organisation mondiale de la santé (Oms) en 1998, au regard des problèmes auxquels l’humanité faisait déjà face. Cette journée vise donc à sensibiliser l’opinion publique aux problèmes relatifs à la cécité et aux déficiences visuelles. On estime à 180 millions, le nombre des personnes qui souffrent d’une incapacité visuelle dans le monde. De 40 à 45 millions d’entre elles sont aveugles. Ces chiffres sont en forte augmentation, conséquence directe de l’accroissement démographique et du vieillissement des populations. Tragédie humaine, retard de développement, de nombreuses personnes se voient toujours dénier un de leurs droits fondamentaux.

Pour cette 22e édition, notre rédaction a voulu s’intéresser à un mal chronique, réputé très dangereux. Il s’agit du Glaucome. « Le Glaucome Primitif à Angle Ouvert (G.P.A.O) puis que c'est le plus fréquent des glaucomes, est encore appelé le Voleur de la Vue, parce qu’elle évolue sans douleur, la vue baisse progressivement, jusqu'à sa perte », indique Momo Jean, ophtalmologue, président de la fondation Moje basée à Bafoussam. Mais ce que l’on retient particulièrement c’est que le mal est évitable, à condition qu’il soit dépisté à temps. « Si votre test est positif (vous avez le glaucome), la prise en charge précoce est mise sur pied. Un dialogue nait entre vous et votre soignant, car à la phase terminale, il n'y a plus à restaurer la vue », fait savoir Momo Jean qui précise que : « cette maladie est une maladie chronique comme l'hypertension artérielle, comme le diabète, le Vih/Sida, qui entraperçoivent un traitement palliatif ».

D’après les explications du spécialiste, le Glaucome s’apparente à une maladie héréditaire, d’où, la nécessité de soumettre le plus souvent toute la famille au test médical. Surtout que dans sa phase terminale apprend-on, ni le médicament, ni la chirurgie ne peut vous restaurer la vue. Il est cependant primordiale une fois dans un centre ophtalmologique spécialisé de poser toutes sortes de questions concernant votre mal à votre soignant. Car plus vous connaissez votre mal, moins cela vous gène.

En revanche, les spécialistes des questions de santé ophtalmologiques sont unanimes de ce que le seul moyen et le moyen le plus efficace pour lutter contre cette maladie reste la sensibilisation. « Nous devons mettre un accent sur la sensibilisation pour permettre au patient de s'approprier de son mal. Le patient doit bien connaitre son mal, faire ses examens, respecter les posologies et les rendez-vous. Éviter les longues ordonnances, et nous devons éviter de menacer les patients avec un langage agressif », explique le technicien de l’œil qui s’est voulu rassurant : « Plusieurs personnes se retrouvent dans cette situation. Ils ne savent pas ce qu'on appelle Glaucome. On ne le soigne pas avec des plantes, ni la sève des plantes, ni l'oignon, ni le sucre, ni avec le sel de cuisine etc. Allez-vous faire consulter par un spécialiste des yeux. Souvent à ce stade, on accuse le voisin avec qui on a eu une altercation verbale/physique, un membre de la famille, ou un ami... ». Rappelons que 80% de tous les cas de cécité sont évitables ou guérissables.

La journée mondiale de la vue tout compte fait, est consacrée chaque année au problème de la cécité dans le monde ; elle vise à sensibiliser davantage l’opinion à la prévention et au traitement de la perte de l’acuité visuelle. Les manifestations, qui ont lieu ça et là appellent l’attention sur le droit à la vue. La journée est axée sur l’engagement des gouvernements à faciliter l'accès aux services de santé pour la prévention et le traitement des affections oculaires.

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