Après le départ du Grand Chef qui a mis long, ses Dauphins se battent et cela conduit à la violence. Le cas Cameroun pourrait se comprendre à travers des exemples qui nous viennent du Togo, de la RDC, de la Côte d’Ivoire... du Gabon.

Le Président Paul Biya, dans son trop long exercice du pouvoir, a formé des Hommes de pouvoir. Ceux-ci se sentent tous aptes à exercer le pouvoir de Président de la République. Ils ont eu une très longue expérience à ses côtés.

Aussi l’orgueil des uns et des autres fait qu’il est très difficile pour certains d’accepter l’autorité des autres. D’où la guerre presque fratricide qu’ils se vouent entre eux. Marafa accuse Mebe Ngo’o et Assam Mvom Bonnivan, Mebara et Olanguéna Awono accusent Amadou Ali etc. tous ceux qui veu-lent lever la tête pour dire moi je veux, les autres se rassurent de la couper quand ils n’arrivent pas à l’envoyer en bas.

Il y a un refus réel de Dauphin potentiel. Le problème n’est pas trop la guerre qu’ils se livrent. Mais c’est l’intensité qu’elle peut avoir qui est le véritable enjeu. En effet, chacun a certainement des moyens financiers énormes et un réseau relationnel qu’il s’est formé tant dans l’administration, que dans l’armée et même à l’extérieur. La rumeur disait que Marafa aurait eu en son temps à préparer une milice, que Bolloré serait venu passer une nuit chez lui à Yaoundé. 

Si cela était vérifié et s’avérerait vrai, seraient-ce les hôtels qui auraient manqué à Bolloré pour dormir à Yaoundé ? Oh que non ! Que se seraient-ils dit ? Personne ne saurait. Et encore la rumeur disait aussi que Yves Michel avait été reçu trois fois par l’ancien Président français Nicholas Sar-kozy, et que Abah Abah Polycarpe pouvait armer une milice de 5000 personnes et les payer 100 000 francs cfa chacun pendant cinq ans. Vrai ou pas, toutes ces rumeurs semblent indiquer que les uns et les autres s’étaient for-més des réseaux d’alliance tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Ca-meroun. Or en poli-tique, l’argent, les posi-tions de pouvoirs et les alliances sont des multi-plicateurs de force, de puissance, de pouvoir. 

Si ces protagonistes, avec leur puissance financière multipliée par des alliances, se mettent en guerre ouverte, qui sommes nous pour les séparer ? Qu’en sera-t-il du peuple camerounais et de notre pays le Cameroun ? C’est une situation à ne pas permettre car nous tous, plus encore le peuple, serons perdants. Donc les mésententes entre les protagonistes pourraient déboucher à une situation des plus effroyables pour le pays.