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© Le Jour : Haman Mana
- 08 May 2016 05:10:36
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CAMEROUN :: Predator :: CAMEROON
Ainsi, les préposés à la visite des chantiers des Coupes d’Afrique des Nations, dont on attend la tenue dans notre pays dans les prochains mois, demandent des véhicules de grand standing, pour aller voir sur les chantiers comment les choses se passent. Pour cela, il y a une enveloppe de plus d’un demi-milliard de Fcfa qui leur a été allouée.
L’opinion publique n’a été au courant qu’à la fin du processus, c’est à dire lorsque le ministère des marchés publics publié l’appel d’offres lié à la fourniture desdits véhicules. L’émotion, l’indignation suscitées par la publication de cet appel d’offres est lié à au moins deux raisons : l’évocation quasi permanente de la rareté de l’argent, lorsqu’il s’agit de régler d’autres problèmes de la nation, mais aussi, la grossièreté du fait, qui est même une insulte non voilée à ceux des Camerounais qui sont privés de services ce base.
L’affaire des véhicules administratifs est une plaie de l’administration Camerounaise. On ne compte plus les mises en garde de divers chefs de gouvernement sur l’acquisition et la gestion de ceux-ci, rien n’y fait : nos rues de villes et nos chemins de campagne sont encombrés de véhicules estampillés C.A, qui se livrent à tout, sauf à des missions d’intérêt public.
C’est au jour le jour que par contingents entiers, les C.A , à coups de centaines de millions sortent des magasins de concessionnaires, d’autant plus gourmands que le permet l’obésité artificielle de la facturation… Oui, le véhicule administratif est l’une des veines par lesquelles saigne le budget de l’Etat du Cameroun…
Lorsqu’en 1987, Paul Biya en personne annonce que le Cameroun est en crise, font partie des mesures choc de l’époque, l’allègement du parc automobile de l’Etat. Au rythme où ce parc s’est reconstitué, on comprend donc qu’à l’époque, il ne s’agissait que d’un tour de passepasse, d’une décision spectaculaire, pour faire passer la pilule amère de la crise.
L’affaire des véhicules pour aller surveiller les chantiers de la Can est symptomatique du caractère du fonctionnaire camerounais sous le Renouveau : un individu rivé sur ses avantages, grands et petits, et qui ne conçoit sa fonction que comme une vache laitière à traire, même s’il doit le faire jusqu’au sang.
Peut-on –sous Biya- sortir de cette « malédiction » qui plombe tous les projets et qui donne à notre administration l’image d’un immense mamouth immobile, inefficace et vorace ? C’est l’une des équations les plus difficiles de ces temps-ci au Cameroun.
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