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© Camer.be : Houzérou NGOUPAYOU
- 22 Mar 2016 10:46:17
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Cameroun, Trafic d’influence : Des journalistes torturés et escroqués à Bafoussam :: CAMEROON
Un gendarme a extorqué 10.000Fcfa aux journalistes d’une chaîne Tv de la place avant la libération de leur Camera qu’il avait au préalable confisqué. C’est le côté jardin de la cérémonie la semaine dernière de l’installation des responsables nouvellement nommés par le Mindef à l’Ouest
La réalité est sans équivoque et on ne le dira jamais assez. Le métier du journalisme connu du commun de mortel comme le plus beau métier du Monde, devient malheureusement dans l’air du temps, le métier le plus clochardisé au Cameroun. Les hommes et les femmes de médias sont soumis en longueur de journées, à des tortures de toute sorte et à tous les niveaux, dans l’exercice de leur fonction d’information de la population. Pourtant sous d’autres cieux, ils sont encadrés et respectés par les pouvoirs publics, considérant effectivement leur rôle de 4e pouvoir. Dans la région de l’Ouest, la situation de la presse est plus que jamais préoccupante. Quand ce n’est pas le délégué régional de la communication (supposé encadrer les professionnels de la presse) qui multiplie les répressions contre des journalistes, ce sont des services de sécurité qui profitent des uniformes de la République pour dicter leurs lois sur les hommes de Médias, comme cet évènement que l’on vient de vivre il y a quelques jours seulement
Le triste évènement s’est en effet produit ce Jeudi, 10 Mars 2016 à Bafoussam, à la place des fêtes. Comme la règle non écrite dans notre pays voudrait que chaque responsable nommé, soit-il ministre, vient avec ses hommes, le ministre de la Défense, Joseph Béti Assomo était alors à Bafoussam pour installer les nouveaux responsables des services extérieurs de son département ministériel qui venaient d’être nommés par ses propres soins.
Un séjour à l’Ouest qui avait l’allure d’une visite de prise de contact, après sa nomination le 2 Octobre 2015 par le chef de l’Etat. La cérémonie officielle s’est déroulée sans anicroche en fait, en présence d’un parterre hétéroclite de personnalités, administratives et politiques, traditionnelles et religieuses, venues rehausser l’éclat de l’évènement. Et comme d’habitude, la presse était représentée et en grand nombre à la quête de l’information. C’est vrai qu’il y avait dans les coulisses ceux des journalistes invités en catimini à travers le circuit que l’on n’ignore point dans le métier. C’est donc ceux-là, appartenant au « bon réseau », qui devraient être pris en charge, bref, qui devraient percevoir les frais de couvertures, avait-on ainsi appris.
Un « sans galon » met les journalistes à genoux
La mèche dans la soupe, ayant échappée pratiquement à toutes les cameras, concentrées au défilé militaire, c’est cette amalgame de grandeur, survenue à l’entrée Sud de la place des fêtes de Bafoussam, pour ceux qui connaissent la ville de Bafoussam. Deux hommes de Médias, appartenant à la chaîne de Télévision religieuse LWC arrivés en retard parce que disent-ils, « avaient un autre évènement à couvrir le matin », ont dû regretter pourquoi ils étaient venus. Ils arrivent au moment du défilé militaire, disons à la fin de cette cérémonie.
A l’entrée, venant du quartier dit SOCADA, ils vont se heurter à un jeune gendarme sans galon, qui venait apparemment de sortir de l’école. Celui-ci intime aux journalistes, l’ordre de ne pas traverser (sans explications). Les deux hommes de Médias, poliment, vont obtempérer pour ne pas se créer des ennuies. Mais le cameraman, de manière désintéressée et pour ne pas tout perdre, s’engage à prendre à distance, le défilé militaire. Du coup, le gendarme saute sur lui, et commence la torture. Lorsque l’un des cadres de la gendarmerie s’amène vers eux, on a cru que c’était pour résoudre le problème.
Et pourtant ! Les hommes de médias après moult négociations, vont se mettre à genoux, suppliant le gendarme qui donnait l’impression de vouloir partir avec la camera, alors qu’en réalité, il voulait plutôt autre chose. Il réussira l’exploit d’extorquer 10.000Fcfa (Dix mille Francs), avant de disparaître dans la nature. Une vraie honte pour la nation toute entière lorsque celui supposé veiller pour la sécurité des personnes et des biens se transforme en véritable bourreau.
En fait, ce gendarme véreux qui mérite des châtiments, vient de donner raison à ceux qui pensent que les vrais bandits ou braqueurs ne sont pas ceux qu’on attrape chaque jour et qu’on envoie dans des prisons, mais ces hommes qui se cachent derrière des uniformes de la République pour commettre des exactions. Quelle République des présidents !!!
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