

-
© L’Oeil Du Sahel : INNOCENT-BLAISE YOUDA
- 09 Mar 2016 04:00:00
- |
- 5233
- |
CAMEROUN :: Le maire "détourne" un taureau saisi par la gendarmerie :: CAMEROON
L’animal sorti nuitamment de la fourrière fait actuellement l’objet d’une enquête.
Selon les sources de L’oeil du Sahel, une enquête est actuellement en cours à la brigade de gendarmerie de Bibémi. L’objet porte sur le «détournement d’un taureau gardé à la fourrière de la brigade par le maire de la commune de Bibémi». Les faits se déroulent le mercredi 24 février 2016 vers 19h 40. Un animal se trouvant dans l’enceinte de la commune de Bibémi, qui abrite également les locaux de la brigade de Bibémi, est sorti nuitamment de la fourrière par le chef de service d’hygiène de la commune, le sieur Aboubacar.
Les éléments de la gendarmerie qui sont en faction l’interpellent immédiatement. Celui-ci déclare dans le procès-verbal d’audition, agir sur instruction du maire qui lui a demandé de ramener l’animal à son domicile. Au moment des faits, Iréma Haïrou, maire de la commune de Bibémi, est à Buea où il assiste à une formation dans le cadre de ses responsabilités. Jusque-là, les deux parties s’accordent sur les faits.
D’après les sources de la gendarmerie, l’animal serait un taureau à robe blanche. Celui-ci a été saisi entre les mains des voleurs et gardé à la fourrière de gendarmerie en l’attente du véritable propriétaire. Or, il se trouve que depuis 2012, la brigade de gendarmerie de Bibémi est située dans les locaux des services d’hygiène et de salubrité de la commune de Bibémi, date à laquelle, une violente tornade a endommagé le toit du bâtiment abritant ses services au quartier Mbouroum.
Une situation qui a généré un conflit entre la mairie et la gendarmerie de Bibémi. «Le maire ne cache pas son intention de nous déloger. On comprend bien pourquoi maintenant. Ce n’est pas la première fois que nous avons ce type de conflit avec lui ; il confond régulièrement la fourrière de la gendarmerie à celle de la commune. Le plus grave, c’est qu’il instruit que les animaux saisis par la gendarmerie soient conduits chez lui. La scène s’est déroulé un mercredi dans la nuit.
Le lendemain, jeudi, est jour de marché à Bibémi. C’était une manière de justifier ensuite qu’il a acheté le taureau le jour du marché quand on allait voir l’animal chez lui. On comprend donc pourquoi notre présence ici l’ennuie », a déclaré un pandore en service à la brigade de gendarmerie.
THÈSE DU COMPLOT
Iréma Haïrou, qui reconnait le sujet, a plutôt sa version des faits. Pour lui, il s’agirait ni plus ni moins d’un complot ourdi par les pandores et le chef de service d’hygiène de la mairie. «Je n’ai jamais donné ces instructions. Je ne comprends pas pourquoi c’est dans la nuit qu’on extrait un animal de la fourrière. Il me semble que c’est un complot entre les gendarmes et le chef service d’hygiène. Ce n’est pas la première fois que nous sommes en conflit. C’est à la fourrière municipale qu’on conserve les bêtes, mais à plusieurs reprises, les gendarmes ont systématiquement refusé de remettre les bêtes saisies à la commune. J’ai d’ailleurs saisi la hiérarchie de la gendarmerie et l’administration à cet effet. Cette histoire est un montage de toute pièce. Je n’étais pas dans la ville, je ne connais rien de cette affaire de taureau», soutient le maire de la commune de Bibémi.
Cette nouvelle affaire vient remettre sur la table le conflit permanent qui existe entre les deux structures. Au cours d’une enquête que nous menons dans la ville de Bibémi au sujet des travaux de construction de la nouvelle brigade de gendarmerie, Iréma Haïrou n’avait pas caché son intention de vouloir déloger la gendarmerie de ses services. La source du conflit portait déjà sur la gestion d’une amende relative à la saisine d’un boeuf volé et gardé à la fourrière de la gendarmerie.
En attendant, la gendarmerie est également en contentieux avec l’entrepreneur qui a construit le nouveau siège de la brigade de Bibémi. Celui-ci, à peine terminé, présente des fissures graves et des anomalies importantes. Une situation qui a amené les pandores à refuser de réceptionner les travaux. Depuis lors, l’entrepreneur, qui serait une dame, n’est plus jamais revenu sur le site du bâtiment qui, pendant ce temps, se dégrade au fil des jours.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Un Expert analyse les menaces des Implications ukrainienne et rivalités terroristes sur le Sahel
Une usine de fabrication de clinker pour augmenter la production du ciment au Cameroun
MADO, TRAITEUR ET DECORATRICE : L’ART DE RECEVOIR ELEVE AU RANG D’EXPERIENCE SENSORIELLE
KOKOE KOUSSAWO PARLE DU POUVOIR CACHE DES FEMMES MULTIPOTENTIELLES
Relations Cameroun-Türkiye: La touche de Volkan Öskiper.
SOCIETE :: les + lus

26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 1007474

Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 546309

Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 433098

Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 383475

LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 199881

Vidéo de la semaine
évènement
