Le gouvernement invité à organiser des obsèques officielles pour le leader nationaliste.

Sur le lieu de l’exécution du dernier leader de l’Union des populations du Cameroun, Ernest Ouandié et de ses cocondamnés, Célestin Takala et Wambo le Courant, en face de la division régionale de la police judiciaire de l’Ouest à Bafoussam, les jeunes gens admis en apprentissage de mécanique automobile ont été ébahis par la présence des militants du parti des crabes, vêtus pour la plupart de rouge, dans l’après-midi du vendredi 15 janvier 2015.

Certains ignoraient jusque-là qu’il s’agissait d’un lieu de mémoire historique. C’est là, sur des touffes d’herbes qu’une trentaine de fidèles, conduite par Victor Onana et Michel Eclador Pekoua ont salué la mémoire de leur héros, tué il y a 45 ans, avant d’engager une longue procession vers sa tombe, derrière l’Eglise évangélique du Cameroun, paroisse du plateau. Contrairement aux habitudes depuis quelques années, ces dirigeants de l’Upc n’ont pas déposé de gerbe de fleurs sur la tombe.

Ils l’ont emballée du drapeau national et du drapeau du parti. Dans son allocation, Victor Onana a dit vouloir susciter l’attention des pouvoirs publics sur le sort réservé à ce héros reconnu, mais qui attend des obsèques officielles dans la broussaille.

En marge de cette célébration des martyrs, les responsables de l’Upc ont présenté leurs voeux à la presse de la région. Si le président Victor Onana regrette les positions tranchées de certains médias qui fragilisent son parti en opposant régulièrement les factions et les leaders, leur voeu est qu’en 2016, les activités du « parti historique » bénéficient du même traitement que d’autres partis qui ont actuellement le vent en poupe.