Présidentielle 2018 : Les ambitions du Front des forces républicaines
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Créé pour « lutter contre les injustices », ce nouveau parti politique de l’opposition veut mettre fin au règne du Rdpc.

« Les élections présidentielles sont certaines mais lointaines… ». Cette phrase de Paul Biya en guise de réponse à la question d’un journaliste français relative à sa succession, lors de la conférence de presse conjointe avec le président francais François Hollande au palais de l’unité lors de sa dernière visite d’Etat au Cameroun l’année dernière est assez claire.  Elu à la tête de l’Etat en septembre 2011 pour un troisième septennat, le mandat de Paul Biya s’achèvera en septembre 2018. Comme lui, les sénateurs, les députés et les maires élus en avril et septembre 2013 pour un mandat de cinq ans devront également retourner aux urnes en 2018. Il est donc certain sauf changement de calendrier, que l’on devra organiser les élections générales au Cameroun en 2018.

Dans cette perspective, un nouveau parti politique de l’opposition avec pour siège Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est affiche clairement ses ambitions. Le Front des forces républicaines (Ffr), puisqu’il s’agit de lui a été légalisé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) le 22 octobre 2014. Comme motivation de la création d’un nouveau parti politique dans une région présentée par l’élite administrative et politique comme « un bastion imprenable du Rdpc », son président national, Jean Doka Narké affirme que « la frustration, la marginalisation et la colère généralisée des jeunes », parmi tant d’autres récriminations ont milité pour la création du Front des forces républicaines afin de rompre avec la situation actuelle qui date de la période coloniale. « Regardez comment les ressources naturelles (l’or, le dimant, les forêts etc.) de l’Est sont pillées et bradées avec la complicité des élites et des autorités administratives depuis des lustres », s’insurge Jean Doka Narké.

Pour le président du Ffp, la solution à tous ces problèmes passe par « l’annulation de tous les accords de partenariats signés depuis l’indépendance avec le colonisateur et qui nous condamnent au sous développement ». Bien plus, au Ffp, l’on est convaincu que « le laxisme de l’équipe dirigeante, la corruption et la complicité », sont des maux à éradiquer. Et pour y parvenir, « il faudrait qu’on mette à la tête de notre pays celui qui se souci des problèmes des Camerounais et l’avenir du continent africain en général ».

Depuis sa création, les actions de ce nouveau parti politique sont axées sur le recrutement et la formation des cadres dans les régions de l’Est, l’Adamaoua, l’Extrême-Nord, le Centre, le Sud, l’Ouest et le Littoral.  Pour couronner ses premières activités, le Ffr a célébré son tout premier anniversaire le 05 décembre 2015 à Zembé Borongo, village de l’arrondissement de Bétaré-Oya, l’un de ses fiefs électoraux. D’ici 2018 soutient le président national, « on aura couvert les trois régions restantes parce que nous ne voulons laisser aucune faille au système actuel ». L’objectif final étant de créer une nouvelle classe politique fondée sur la triple idéologie « nationalisme, patriotisme, panafricanisme ».

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