Cameroun:Une conférence de presse de Dynamique citoyenne encore interdite
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Cameroun:Une conférence de presse de Dynamique citoyenne encore interdite :: CAMEROON

Cette Organisation de la société civile s’apprêtait à entretenir les journalistes sur « les suites du procès contre ses membres qui a eu lieu hier mercredi 28 octobre 2015 au Tribunal de première instance de Yaoundé- Centre administratif », quand des gendarmes ce 29 octobre 2015, ont remis à Jean Marc Bikoko, un arrêté du sous-préfet de Yaoundé IV, Locko Motassi Martin, interdisant cette rencontre avec les Hommes de média.

Rituel sombre mais familier. La 10 è Conférence biennale du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (Rinadh) que le Cameroun a abritée la semaine dernière, n’aura rien apporté à l’avancement de la culture démocratique au pays. Une fois de plus, Jean Marc Bikoko et Dynamique citoyenne, une plateforme du Réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération, n’a plus droit de cité au pays de Paul Biya avec ses sbires et sécurocrates somme toute plus que frileux ; animés d’un zèle malsain, rétrograde et maladroit.

Après l’incident tout à fait évitable du 15 septembre (Journée mondiale de la démocratie) dernier lequel a vu Jean Marc Bikoko, point focal de la Dynamique citoyenne et cinq autres membres de l’Organisation, « soumis à une garde à vue administrative illégale de 15 jours renouvelables avant d’être libérés neuf jours plus tard », c’est une autre interdiction de s’entretenir avec la presse, qui lui sera servie il y a un mois, par le même sous-préfet de Yaoundé IV.

Dans sa déclaration de l’organisation d’une conférence de presse adressée au sous-préfet sus évoqué en la date du 26 octobre 2015, et dont nous avons eu copie, Jean Marc Bikoko qui signe la lettre, se veut précis. « La conférence de presse portera sur les suites du

procès contre les membres de Dynamique citoyenne au lendemain de l’audience du 28 octobre 2015 au Tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif, les perspectives sur la coalition camerounaise « Tournons la page et l’annonce officielle de la célébration du 10 è anniversaire du Réseau en décembre 2015 », laisse entendre le document.

Et M. Martin Locko Motassi, emboitant depuis belle lurette le pas à son collègue de Yaoundé II qui fit molester par des policiers des membres de Dynamique citoyenne dont des femmes comme des terroristes, de lui répondre ce matin du 29 octobre 2015. « Est pour compter de la date de signature du présent arrêté, interdite sur toute l’étendue de l’arrondissement de Yaoundé IV, la conférence de presse que se propose d’organiser, le 29 octobre 2015, « Dynamique citoyenne » représentée par la Centrale syndicale du secteur public du Cameroun (Csp)… ». L’arrêté qui prend soin de mentionner l’objet pour lequel cette déclaration de manifestation a été déposée, décoche enfin sa flèche mortelle: « Ladite conférence est de nature à constituer une menace grave de trouble à l’ordre public ; la déclaration, objet de ladite conférence, n’a pas respecté les dispositions légales en matière de réunions et de manifestations publiques notamment les dispositions de l’article 5 de la loi No 90/055 du 19 décembre 1990 précité ».

Peau pour peau comme droit pour droit, Dynamique citoyenne, dans un communiqué de presse, dénonce « avec fermeté cette série d’interdictions intempestives de toutes ses activités sur l’étendue de l’arrondissement de Yaoundé IV, et invite enfin la communauté nationale et internationale, les journalistes, les politiques et autres leaders d’Associations de défense de droits de l’Homme, « à condamner cette autre décision illégale qui constitue une violation

flagrante des principes de liberté d’expression des citoyens dans un Etat qui se veut démocratique et de droit ».

© Camer.be : Armel Ebellè

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