Monsieur le Directeur Général,LAAKAM a pris connaissance de vos actes de nomination rendus public par le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune du 14 octobre 2015.

LAAKAM note que le premier enseignement de cet exploit très personnalisé, est l’exclusion complète, manifeste, ouverte et insolente des Bamilékés de l’administration centrale de l’organe chargé des élections au Cameroun.

LAAKAM tient à rappeler à votre mémoire, que les Bamilékés ont contribué et contribuent pour l’essentiel de l’effort de guerre, tant en apports économiques directs qu’en dons de toute nature. En conséquence leur mise à l’écart est radicalement intolérable, inacceptable et suicidaire. C’est une provocation incitatrice de désordre, de haine et de guerre civile. Est-ce pour cela que vous avez été porté à la tête de cet important instrument institutionnel ? NON ! NON ! NON.

LAAKAM réitère avec force, que l’exclusion d’une frange ethnoculturelle de la gestion et de la supervision centrale des élections, constitue une grave atteinte à la paix sociale, à la stabilité politique et à l’équilibre moral et psychologique dans l’opinion nationale.

LAAKAM regrette que vous soyez enfermé dans une pratique discriminatoire et sectaire, qui a conduit à fragiliser profondément notre pays, et demeure responsable de la culture de la corruption, de la tricherie, de l’obscurantisme et de l’échec dans tous les sens du terme. Que vous ayez le courage de nommer vos frères à la tête de deux des trois divisions, pour contrôler la caisse, les marchés et les nominations, procède d’une vision étriquée contraire aux idéaux d’honnêteté, et attentatoire aux belles promesses d’émergence et de démocratie du Chef de l’Etat.

LAAKAM exige en tout état de cause l’annulation pure et simple de vos nominations, et entend référer la cause plus haut à qui de droit./.

SINDJOUN POKAM ,Secrétaire Général 

SHANDA TONME, Chargé de mission, de l’information et des relations publiques

Copie : SEM. PAUL BIYA

SEM. PHILEMON YANG