Dénouement. Après le mouvement d’humeur observé ce lundi, 200 passagers à destination de Paris ont été embarqués hier à Nsimalen.Après le mouvement d’humeur observé lundi dernier par des passagers de Camair-Co devant l’agence régionale de Yaoundé, l’heure était hier au nettoyage de la cour où a eu lieu la manifestation des passagers venus s’indigner contre l’annulation excessive des vols.

A 10h, une dame rassemblait la cendre et les restes des pneus incendiés recouvrant encore le sol. Pendant qu’elle faisait son ménage, des passagers lui demandaient sans arrêt des renseignements sur la programmation des vols. « Je ne peux pas vous donner les informations, entrez par derrière, renseignez–vous, il y a quelques responsables qui vous répondront », leur lançait la dame. Ces passagers n’ont pas été retenus dans la liste des voyageurs embarqués ce 8 septembre par un vol à destination de Paris. Thierry Menkon en fait partie, il explique : « Je suis arrivé ce mardi à l’aéroport, on était en train d’embarquer certains clients qui devaient voyager depuis le 26 août dernier. Je n’ai pas été retenu parmi les 200 passagers. Je viens ici pour savoir quand je serai programmé, mais on ne m’a rien dit. Je suis encore au pays ».

Le cas de Ludovic Nzié semblait préoccupant. « Je suis venu savoir quand mon épouse pourra arriver au Cameroun. Elle est bloquée à Abidjan depuis une semaine, elle n’a aucune information parce qu’elle n’arrive pas à rencontrer les responsables de Camair-Co à l’aéroport. Je suis venu ici ce matin, on m’a dit que 200 personnes ont été embarquées pour Paris et que c’est après cet embarquement que le cas de mon épouse sera étudié, mais je suis très gêné par cette situation ». 

Il est 11h lorsque nous entrons à l’intérieur de l’agence pour savoir si un vol a été programmé. La dame que nous approchons nous renvoie à son chef : « Si vous voulez les informations, rencontrez le chef d’agence. Il n’est pas là pour l’instant et je ne sais pas où il se trouve ».