Coup d’Etat manqué à la CSTC « Je n’ai jamais été suspendu »
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Après une vague de publication d’informations mensongères sur la suspension du Président Confédéral national de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC) Jean Marie Zambo Amougou, la vérité rejaillie. Eclaircissements sur une tentative manquée de quelques retraités et fauteurs de troubles du mouvement syndical camerounais.

La plus grande Confédération syndicale regroupant la grande majorité des travailleurs résidant au Cameroun vient de connaitre des secousses internes suite aux informations relayées par plusieurs organes stipulant que son Président Confédéral aurait été suspendu après une réunion du bureau confédéral tenue au siège de la bourse du travail de Messa à Yaoundé. Ces assises tenues les 12 et 13 Août 2015 avaient été interdites par le Sous-préfet de l’Arrondissent de Yaoundé II pour les motifs de : défaut de qualité et risque potentiel de trouble à l’ordre public. Monsieur Yampen Oumarou, administrateur civil principal avait ainsi appliqué les dispositions du règlement intérieur qui régule et régie le fonctionnement de cette grande confédération.

Joint au téléphone depuis Bamenda où il participe à des travaux de concertation et dialogue social pour une sortie de crise en compagnie de son Secrétaire National à l’organisation BAMA Célestin, le Président Confédéral Jean Marie Zambo Amougou affirme n’avoir jamais été suspendu et remet les informations diffusées depuis ces jours à l’actif de quelques camarades bien connus. D’après les éclairages de Zambo Amougou, les camarades Makembe Eugène (Trésorier National), Moussi Nola (Vice-président), Baboule Abraham (Secrétaire Général) n’ont pas qualité pour prendre les décisions engageant l’ensemble de la Centrale. D’après l’article 21 du règlement intérieur de la CSTC, pour convoquer une réunion du bureau confédéral et du congrès deux possibilités s’offre : l’une octroyant cette prérogative au Président Confédéral, seule personne répondant devant quiconque des actes engageant la Confédération. L’autre possibilité prévue par le règlement intérieur donne la possibilité de convoquer les deux instances par les 2/3 des membres du bureau confédéral après refus de convocation du président confédéral. Est-ce que ces deux paramètres ont été respecté un temps soit peu par les membres dissidents ? A priori non ! Réponds sans ambages Zambo Amougou. Le Président Confédéral va renchérir en ajoutant qu’actuellement ces camarades n’ont même pas de mandat de leurs bases, car d’après les statuts, ils viennent d’organiser des élections pour le renouvellement des organes syndicaux dans le Wouri qui n’ont connu la validation, comme le prévoit les statuts, d’aucuns Secrétaire National à l’organisation. A ce poste, la CSTC en compte 4 à savoir : Koumkah Jacob, Bama Célestin, Djita André et Aba Ngoa Abakar. De quelle qualité se prévalent-ils alors aujourd’hui ?

D’après certaines informations recoupées, le camarade Makembe Eugène, Trésorier National de la CSTC et responsable d’un syndicat national n’a jamais reversé de cotisation depuis 5 ans y compris Baboule Abraham et Moussi Nola. Aujourd’hui, ces trois compères syndicalistes sont même accusés de louer les locaux de la CSTC de Douala à des pasteurs d’église de réveil pour des messes moyennant quelques Cfa. Toujours d’après certaines sources, l’actuel Secrétaire General Baboule Abraham, qui semble s’insurger de l’incapacité de certains de ces camarades à bien mener le bateau CSTC briguait jadis le poste de Secrétaire national à l’organisation (2005-2010). Les mêmes sources affirment qu’il était entré en « guerre » avec l’ancien président Confédéral Ntone Diboti qui piétinait ses prérogatives. C’est lui qui avait, toujours d’après nos sources, permis de peaufiner le processus d’invalidation des travaux du bureau confédéral convoqué par l’ancien Président Ntone Diboti qui, après avoir vu la convocation du bureau invalidée par l’autorité administrative ira à Limbé pour achever les travaux qui seront attaqués en justice plus tard. Devenu Secrétaire général, il semble avoir oublié les prérogatives du Secrétaire National à l’organisation qui est en partie chargé de valider les travaux du processus de renouvellement des syndicats de base de la Confédération. Lui-même n’aurait pas accepté la présence d’un Secrétaire National à l’organisation.

Hormis ces violations flagrantes des statuts et règlement intérieur perpétré par quelques camarades mal intentionnés, la CSTC se trouve aujourd’hui confronté à plusieurs difficultés financières. Possédant, d’après les derniers relevés du compte bancaire un crédit de 6 millions de Fcfa, les cotisations syndicales ne parviennent jusqu’ici pas au sommet ; retenus par les syndicats de base. Une situation qui ne favorise pas le déploiement intégral du bureau sur le terrain lorsqu’il y a menace dans la défense des intérêts des travailleurs sur l’ensemble du territoire national. Un souci de présence sur le terrain qui semble intéresser seulement le Président Confédéral Zambo Amougou Jean Marie qui est souvent accompagné par son Secrétaire National à l’organisation Bama Célestin. Dans l’imagerie populaire, les interventions imposantes et fructueuses de la CSTC effectuées par ces personnes ont fait circuler la rumeur selon laquelle ils se replisseraient les poches à chaque fois ; d’où l’objet de toute les discordes aujourd’hui. Une illusion lorsqu’on connait la mauvaise volonté des employeurs à faire appliquer des conventions collectives qui réduire considérablement leur marge bénéficiaire. « La lutte syndicale serait d’abord », d’après Zambo Amougou Jean Marie, « d’un objectif social c'est-à-dire pour l’amélioration des conditions de vies des travailleurs et pas le contraire ». Il poursuivra en affirmant que « si des personnes pensent que derrière celle-ci existe une vie de Don Juan, qu’ils s’essayent et ils verront qu’il n y a rien de rose. Les résultats engrangés par la CSTC ne sont que le fruit du travail de terrain et de la sensibilisation des masses sur les droits et devoirs des travailleurs » dixit Jean Marie Zambo Amougou.

Au moment où le congrès a été statutairement convoqué pour les 12 et 13 Novembre 2015, pourquoi tant d’agitations quelques mois seulement avant ? Les accusateurs d’aujourd’hui connaissent-ils que leur crédibilité et leur bilan allaient être mis à découvert devant l’Assemblée ? Que craignent-ils ? Seulement dans le Wouri où ils font face à l’adversité avec un constat d’huissier de justice invalidant les élections de renouvellement des syndicats de l’union départementale, comment vont-ils avoir le mandat pour participer au congrès ? Avec tous ces troubles engagés aujourd’hui certains camarades demanderaient déjà la traduction de ces membres du bureau confédéral devant le conseil de discipline. Va-t-on arrivé à la suspension définitive de la CSTC des camarades querellés ? Just Wait and See.

© Camer.be : Yannick Ebosse

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