Cameroun,Insecurité:Les populations interpellent les autorités
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Elles dénoncent les exactions commises par des malfrats venus de Rca. Les cultivateurs et les éleveurs de la région de l’Est vivent dans la psychose depuis le mois d’avril, à cause de l’insécurité qui prévaut dans certains villages de la région de l’Est.

Une association d’éleveurs a,le 11 août, adressé une correspondance au ministre de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo’o, et à Samuel Ivaha Diboua, gouverneur de la région de l’Est.

Dans celle-ci, ils tiennent certains réfugiés centrafricains et des rebelles de la Rca responsables des assassinats, enlèvements et séquestrations dont sont victimes les populations villageoises dans les départements du Lom et Djerem et de la Kadey. 

La correspondance mentionne que dans certaines localités comme Gbiti, Toktoyo et Kentzou, les agriculteurs et les éleveurs ont abandonné leurs activités agropastorales à cause des agressions perpétrées par les anti -balaka.

Les populations, du fait de cette insécurité permanente, ne vont plus dans les plantations, ni faire paitre leurs troupeaux, ce qui a pour conséquence la rareté du couscous manioc, une denrée alimentaire très prisée dans ces villages, et la hausse du prix du kilogramme de la viande de bœuf.

Le 2 juillet 2015, trois individus ont été interpellés en possession de trois armes de guerre selon nos sources.

Leur exploitation a permis de constater qu’ils avaient été déjà arrêtés en 2004 pour assassinat et prise en otage d’éleveurs Mbororos. Pourtant, ils ont entre-temps été relaxés.

Les populations, qui soupçonnent certaines autorités de soutenir les rebelles, souhaitent que les autorités judiciaires prennent leurs responsabilités en traduisant ces agresseurs devant la barre. 

La correspondance mentionne également que les rebelles sont vêtus de tenues militaires lors des opérations.

En février 2015, des demandeurs d’asile en provenance de la République centrafricaine avaient été accusés d’avoir assassiné des villageois Mbororos dans la localité de Gbaya à Zembe Borongo. Joint au téléphone ce 19 août, Amadou Soulé, le président de Mboscuda (Association de développement social et culturel des Mbororos) pour l’Est, a affirmé qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’on signale au moins un cas d’agression dans les villages habités par les gens de sa communauté.

Le Haut –commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr) a été également saisi de cette situation.

© Le Jour : Prince Nguimbous

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