Cameroun,Grands Chantiers:Le Grand Danger qui vient de la Chine
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Cameroun,Grands Chantiers:le Grand Danger Qui Vient De La Chine :: Cameroon

Aujourd’hui il n’est pas rare de voir des arrêts de travaux dans les chantiers à majorité gagnés par l’empire du soleil levant. La Chine crédité en Afrique et au Cameroun comme un pays de « sauveurs » est désormais un danger permanent pour la stabilité de la république.

D’après de nombreuses nouvelles venant des chantiers de construction d’infrastructures, des grèves incessantes paralysent depuis des mois plusieurs chantiers. Au centre des revendications, les conditions de travail inhumains appliquées sur les chantiers, les rémunérations qui ne respectent pas la réglementation au Cameroun et particulièrement pour les grands chantiers le non respect de l’application de la convention collective des travaux publics. D’après une source, le sommier des grands travaux infrastructurels et super structurels des routes, des barrages, des centrales hydroélectriques programmées pour servir de rampe de lancement vers l’émergence connaissent des toussotements des travailleurs qui risquent conduire à un arrêt généralisé des travaux si l’on n’y prend pas garde. Le Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale face à la kyrielle des revendications des 12 centrales syndicales sur les faits et options récurrents et criardes de violences sur personnes et de violations de droit et intérêts des travailleurs par le management oriental pourtant apporteur d’une forte réalité vivace et concrète de finalisation des ouvrages de génie civil à lui confier, semble excédé par les revendications à n’en point finir des travailleurs qui sollicitent arbitrage dans la grande majorité des chantiers gagnés par les sociétés chinoises. Notre source qui appuie que ces sociétés chinoises bénéficie en grande partie d’une couverture étatique donc à capitaux publics. Pourquoi traiter les travailleurs comme du bétail ?

Après la grande signature américaine avec le pipeline Tchad-Cameroun constituant une grande dorsale veine métallique d’évaluation du pétrole depuis les champs de pompage du Tchad pour un déversement après plus de 800 kilomètres de traversée du Cameroun du Nord au Sud dans les eaux territoriales du Cameroun à Kribi, plusieurs projets de grands travaux ont été confiés aux entreprises chinoises CWE, SINOHYDRO, China National Electric Engeneering Corporation (CNEEC); des entreprises à majorité publiques. Ce carnet de commande fourni par le dragon d’Asie est du fait de l’engouement des besoins et des difficultés de financement des investissements jusqu’à leur mise en service en passant par la phase des travaux, de contrôle et de coordination.

Aujourd’hui si tous les observateurs remettent sur la table la sempiternelle question du patronat versus contrôle ouvrier piloté par les syndicats des travailleurs, le niveau des avancées sociales en Chine diffère de celles du Cameroun du fait de l’arrimage au niveau de vie des sites orientaux de loin supérieure à la culture occidentale. Les travailleurs camerounais coachés à l’occidental ont une culture avec des charges liées à cet héritage. Le code du travail d’outre-mer de 1952, du temps du mandat, la loi N°92/007 du 14 Août 1992 portant code du travail, la législation nationale sur la protection sociale, la convention collective nationale des entreprises de bâtiments et travaux publics et diverses pratiques positives puisées des normes internationales de travail sont souverainement ignorées par les « New comers » de Chine au prétexte qu’il n’en ont pas connaissance et qu’ils ne sont pas des samaritains. Alors qu’ils veulent aider l’Etat du Cameroun à disposer d’ouvrages qui dure. L’administration camerounaise constate aujourd’hui cette divergence d’approche sociale dans le champ du travail et semble faire la sourde oreille car il faut d’abord la paralysie des chantiers pour la voir déployer ses cadres dans des conciliables et concertations de sortie de crise. Où est-elle pour

vérifier de l’effectivité de la délivrance des bulletins de paie en bon et due forme ? Où est-elle pour vérifier de l’effectivité des retenues sociales réglementaires dans les sociétés chinoises qui emploient au quotidien des camerounais ? L’entourloupe nationale est connue et personne ne voudrait « cracher » sur le « gombo » de l’autre. Chacun ayant mangé à son tour ferme les yeux sur les tares et avatars des nouveaux « partenaires aimés ». Alors que comme l’a dévoilé un haut commis de l’Etat, lors d’une conversation privée, « Les chinois sont aujourd’hui les plus grands corrupteurs en ce qui concerne l’octroi des marchés publics », il n’est donc pas rare de voir nos « beaux » fonctionnaires donner tous les marchés à ces « partenaires » au prétexte qu’ils ont une meilleure offre. A chacun ses prébendes.

Descendu aujourd’hui sur plusieurs chantiers, les travailleurs dénoncent. Constatent également que l’administration camerounaise ne réagit pas à la hauteur du mandat régalien à lui confier par le Chef de l’Etat. Sous le manteau des relations diplomatiques, il semble s’agir de faire gagner aux entreprises publiques chinoises des marchés moins disant à bon prix sur le dos des droits et intérêts des travailleurs, véritable bête de somme mais qui peuvent être têtu comme des ânes du fait des ventres vides.

En définitive, il ne doit exister des confusions de genre du nécessaire ordre public dans la république. Le contrôle systématique de la rue publique et des avis de production ou de vie ne doivent pas être confondu avec la quintessence de la loi antiterroriste votée récemment à l’Assemblée et promulguée. Il faut bien décanter la situation surtout avec le contexte de la guerre contre Boko Haram que la loi antiterroriste voudrait endiguer. La solution passe par l’application des lois et règlements de la république que tous soumissionnaires à un marché public s’engagent à respecter. Si le bouclage de tous les sites des travaux sont enclenchés par les syndicats protestants à l’unisson les conditions de travailleurs, se serait très couteux en point de croissance et en rang de développement humains. Les travailleurs, les yeux rivés ou tournés vers le Président de la république qui semble encourager cette maltraitance, font un SOS. Pas chasse aux sorcières des représentants des travailleurs et tous activistes sociaux sur les chantiers car c’est la trajectoire qui semble se profiler depuis quelques jours

© Camer.be : Yannick Ebosse

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