Cameroun,Electricité: Plus de 11 000 localités sans accès au courant
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Cameroun,Electricité: Plus de 11 000 localités sans accès au courant :: CAMEROON

Cette information donnée par l’ARSEL il y a quelques jours remet également au gout du jour le problème de manque d’eau dans la capitale camerounaise Yaoundé.D’après les déclarations d’Issiaka Fonfatawouo, Directeur des études à l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), ce n’est pas moins de 11 000 localités recensés jusqu’ici par la société dans laquelle il travaille qui ne bénéficient pas d’infrastructures électriques.

Tous les projets d’électrification mis en œuvre par le gouvernement tant dans les zones urbaines que rurales n’ont ainsi donné aucun plus à l’approvisionnement en électricité. D’après les propos d’un responsable de l’ARSEL, les projets et appels à manifestation d’intérêt qui sont lancés pour la couverture électrique dans certaines localités ne sont pas suivis par les operateurs économiques qui préfèrent des projets plus rentables car ceux concernant l’électrification rurale n’ont pas une grande marge de bénéfice.

Dans les grandes villes, depuis l’avènement d’un nouvel operateur en la personne d’ENEO, les délestages ont repris du poil de la bête. Coupures intempestives et à répétition sont le lot quotidien des citadins. Pas très différents de ceux vivants dans les localités rurales, il est désormais difficile d’entretenir du matériel électronique ou électrique.

D’un autre côté, quelques propositions viennent d’être envoyées en haut lieu devant converger vers la libéralisation de la fourniture en électricité avec paiement pour tous operateurs du mètre cube d’eau utilisée pour la transformation de l’électricité. D’après nos sources, c’es la société EDC qui sera au centre de la manœuvre.

Tout compte fait, en Mars 2015, ARSEL vient d’annoncer la mise en œuvre de 261 mini-centrales électriques sur 300 sites au total. Ces infrastructures de 5 MW chacune installées sur 35 sites pour un départ qui seront recensés en zone rurale va permettre de produire de l’électricité grâce à la biomasse, une énergie renouvelable et non polluante.

Le Cameroun aujourd’hui a un taux d’accès à l’électricité très faible dont l’estimation est de 15 à 20% sur l’ensemble du territoire national. Actuellement, les zones rurales ont besoin d’au moins 300 MW de fourniture en électricité. Malgré les projets de construction de barrage qui dévoile chaque jour leur chiffre en termes d’avancée, à l’instar de Memvele’e, Lom Pangar, Mekin et Nachtigal, les espoirs sont permis. Sauf que les populations avoisinantes des projets crient à l’abandon car la plupart des volets sociaux sauf pour le cas de Lom Pangar ne sont encore pris en compte.

Pour l’accès à l’eau, les populations camerounaises souffrent. Au 21 siècle, lorsque le monde est résolu à combattre ce fléau, au Cameroun affiche un désintérêt criard. Les différentes sociétés crées et sensées réguler le secteur se comportent plutôt tels des détenteurs de comptoirs. D’annonces en annonces, plusieurs dirigeants ont déjà promis l’enclenchement de projet devant améliorer l’accès à l’eau en vain. Les attentes continuent et les besoins ne cessent d’être grandissants. Comme avec l’électricité, l’arrivée et la mise en route de tous les projets devant améliorer la disponibilité dans les grandes villes risquera venir au moment où les besoins ont décuplé. Des efforts qui se noieront dans le nombre importants d’habitants des villes.

© Camer.be : Yannick Ebosse

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