Burundi terre rouge du sang de trop d’innocents…. Alors Pierre Nkurunziza, vous pouvez nous éviter un autre génocide
BURUNDI :: POINT DE VUE

Burundi terre rouge du sang de trop d’innocents…. Alors Pierre Nkurunziza, vous pouvez nous éviter un autre génocide

Nadine Nyangoma écrivit ceci en regardant les crânes fendus d’enfants, de femmes, d’enfants, de coupables et d’innocents :"O notre Burundi, terre rouge d'Afrique, terre rouge de notre sang, de nos plaintes et de notre détresse. Terre aux égorgements suivis de silence, aux morts trop nombreux à compter. Terre qui est en nous et nous qui sommes en cette terre". Elle voulait alors dire plus jamais ça ! Mais la tradition semble vouloir se perpétuer au Burundi où depuis 1965 les génocides se succèdent sans que les cœurs s’humanisent et que la mémoire se construise. Les dates sont pourtant là gravées dans la conscience collective de ceux qui osent encore affronter l’épreuve du miroir, 1965, 1969, 1972, 1993, 1994, des milliers de cadavres qui jonchent les routes, les sentiers, les plantations, les collines, les femmes et les enfants éventrés !

Nous sommes en 2015, au moment où le peuple burundais descend dans la rue pour exiger que le président Pierre Nkurunziza s’entête à briguer un troisième mandat au mépris des accords d’Arusha en Tanzanie. Le mouvement Camerounais pour la Social-Démocratie, soucieux d’une Afrique où le peuple se prend en main et assure son destin voudrait ici appeler le président Pierre Nkurunziza à la responsabilité et au patriotisme.

L’Afrique noire se souviendra encore pendant longtemps des images de ces deux derniers jours, des milliers d’hommes et de femmes, de jeunes et moins jeunes cherchant à faire entendre leur voix. Alors que la situation est confuse à Bujumbura, nous nous devons ici de rappeler aux différents acteurs les milliers d’hommes et de femmes qui ont déjà perdu la vie dans les différents conflits ethniques qui secouent ce pays depuis 1906 alors qu’il s’appelait encore Urundi. C’est ici l’occasion de rappeler à notre souvenir tous ces hommes politiques morts dans ces violences :

Pierre Ngendandumwe (premier ministre 1965), Ntare Ndizeye (prince héritier de la couronne 1972), Melchior Ndadaye, (président démocratiquement élu 21 octobre 1993), Cyprien Ntaryamira (le 6 avril 1994). Peut-être cette fois pouvons-nous dire collectivement que nous ne voulons plus du sang dans cette terre déjà trop rouge ?

Fait à Yaoundé le 12 mai 2015

© Correspondance : Dr Vincent-Sosthène FOUDA,Président du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie [M.C.P.S.D]

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