Burundi,Pierre NKURUNZIZA : Messie incompris ou psychopathe impénitent ?
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Burundi,Pierre NKURUNZIZA : Messie incompris ou psychopathe impénitent ?

Actuel président de la République du Burundi, Nkurunziza est arrivé au pouvoir le 19 août 2005. Il fut réélu pour un 2ème mandat en juin 2010. Il obtient son troisième mandat à la suite d’une élection controversée et d’une crise politique dues à la question de la légitimité de ce troisième mandat. Le parcours du président Nkurunziza et la succession des récents événements nous ont conduits à nous poser des questions sur la personnalité de Nkurunziza. Accueilli en messie en 2005 puis vomi en 2015 après l’annonce de sa candidature pour le troisième mandat, que peut-on penser de ce personnage ? Est-il un messie, un prophète incompris des siens comme pour tout vrai messie ? Ou est-il plutôt un psychopathe au sens littéral du terme ? Nous prenons le risque dans une perspective psychopathologique, d’examiner chacune de ces propositions en nous appuyant sur les faits saillants caractérisantla trajectoire personnelle et politique de Pierre Nkurunziza, mêlées aux récentes vicissitudes du Burundi. L’Afrique et le monde sont interpellés face à un scénario déconcertant qui se dessine inexorablement, avec la couleur du sang des burundais.

1. Messie incompris

1.1. « L’appel divin » et la conversion de Nkurunziza 

Dans un contexte de guerre civile, ayant échappé en 1995 à la guérilla, Pierre Nkurunziza se convertit, devenant un chrétien accompli, « né de nouveau ». Il deviendra ensuite pasteur, comme son épouse. Il met sur pied une chorale qu’il nomme « komezagusenga » signifiant « Continue à prier », et l’équipe de football qu’il crée une fois devenu Président de la République, va s’appeler « Halleluyah FC ». 
Nkurunziza noue des relations avec des églises évangéliques américaines et australiennes qui soutiennent financièrement ses actions charitables. A l’instar du geste d’humilité de Jésus-Christ lavant les pieds de ses disciples, le Président Pierre Nkurunziza accompagné par les membres d’une association chrétienne américaine, lavera les pieds des personnes démunies avant de leur offrir des chaussettes et des chaussures.

1.2. L’œuvre de Nkurunziza : un parcours de prophète

Malgré l'incident de 1995 et en dépit de ses blessures graves, Nkurunziza adhère à  la rébellion du Conseil National pour la Défense de la Démocratie – Force de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) créée 2 ans plus tôt, après l’assassinat du  premier Président du pays, Melchior Ndadaye. Il va très vite grimper les échelons au sein de ce mouvement. Il sera désigné Secrétaire Général du CNDD-FDD chargé des affaires intérieures en 1998. En 2001, alors que des dissensions internes surgissaient au sein du mouvement, il sera hissé à la tête du mouvement pour aider à redresser la situation. 

En tant que Président du CNDD-FDD, il conduira sa délégation aux négociations de paix d’Arusha (Tanzanie) avec le gouvernement de transition du Burundi. Ce processus aboutira à la signature d’un accord global de cessez-le-feu et à un accord de partage du pouvoir en 2003 entre le CNDD-FDD et le Gouvernement tutsi pour mettre en place une période de transition politique. Nkurunziza sera alors nommé Ministre d’État chargé de la Bonne Gouvernance et Inspecteur Général de l’État dans le Gouvernement de Transition du Président Domitien Ndayizeye. 
Les membres du CNDD-FDD renouvelleront leur confiance en Nkurunziza en le réélisant à la tête du CNDD-FDD en août 2004 juste après l’enregistrement du mouvement comme parti politique agréé au Burundi. Il sera alors investi par son parti comme candidat aux élections présidentielles de juin 2005. D’abord élu parlementaire dans sa circonscription de Ngozi, au nord du pays en date du 19 août 2005, il sera ensuite élu Président de la République du Burundi par un collège électoral formé de tous les parlementaires.

Nkurunziza prend alors la tête d’un pays ruiné par plus d’une décennie de guerre civile et de dictature. Le nouveau président se montrera proche des populations. Il initiera des travaux communautaires et de nombreux programmes pour améliorer la qualité de vie de sa population. Son pays retrouve un certain rayonnement. 

Le Révérend Nkurunziza par son engagement social et politique gagne successivement les cœurs des membres du CNDD-FDD, du peuple burundais, accumulant de la sympathie au-delà des frontières du Burundi. Cela va très probablement contribuer à sa réélection en 2010 pour un second mandat à la tête de l’État, cette fois-ci au suffrage universel direct, avec 91,6% des voix. Alors qu’un embargo économique est imposé sur le Burundi entre 1996 et 1999 par les dirigeants des États membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), ces derniers vont à leur tour accorder leur confiance au Président Burundais en l’élisant Président en exercice du Sommet des Chefs d’État de l’organisation sous-régionale en 2010.

1.3. Le bon prophète se reconnait à ses œuvres (l’arbre se reconnait à son fruit)

Nkurunziza recevra même de nombreuses récompenses internationales pour son engagement social et politique au service de la paix et du développement. Quelques-unes d’entre elles sont mentionnées ci-dessous :
Le diplôme de « Docteur Honoris Causa” décerné par “Latin University of Theology” en Californie
Le “Prix de la Paix” décerné par “ACCORD” à Durban en juin 2006 ;
Le “Prix de la Paix” décerné par “Assis Pax International” ;
Le « Prix de la Paix » décerné par “InterfaithPeacebuilding” en septembre 2007 ;
Le « Prix de l’environnement » décerné en mai 2009 par l’association “Ceinture Verte – Burundi”, prix qu’il a dédié au roi MweziGisabo du Burundi.
Le « Prix de la Paix » décerné en juillet 2009 par la Commission onusienne de  Consolidation de la Paix au Burundi.
Le "Prix d’un leader modèle pour une Afrique nouvelle", décerné le 19 août 2009 à Nairobi par AFREG (African Forum on Religion and Government), une organisation religieuse basée en Floride (USA). Pierre Nkurunziza est le premier président africain à se voir attribuer un tel prix.

Le « Prix de la Paix » décerné le 15 novembre 2009 en Italie par la Communauté San Egidio notamment pour avoir aboli la peine de mort.
Septembre 2010 à New Delhi, SE Pierre Nkurunzizareçoit de l’organisation indienne, Unity International Foundation, le prix « Rising Star of Africa ». Les autorités indiennes ont trouvé en SE Pierre Nkurunziza, des qualités d’un leader modèle pour le réveil africain en matière de développement et de la consolidation de la paix.
Octobre 2011. L’Organisation Internationale ‘Peace and Sport’ a décerné un trophée de meilleur leader politique à SE Pierre Nkurunziza qui a su faire du sport un outil de paix et de réconciliation dans son pays.

Septembre 2012 à New Delhi (Inde), SE Pierre Nkurunziza a reçu le prix dénommé « Nouveau modèle de leadership en Afrique » de la part de l’ONG MAMTA, basée en Inde et intervenant dans le domaine de la santé des mères et des enfants, en reconnaissance des nombreuses réalisations effectuées lors des travaux communautaires, et surtout à sa politique de proximité.
Juin 2013 à Yokohama (Japon) en marge de la TICAD V (la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique), l’Organisation Afrijapan-Africasia a décerné un trophée dénommé « du leader de développement communautaire en Afrique » à SE Pierre Nkurunziza en reconnaissance de ses actions réussies à mettre en place des pratiques innovantes d’appui communautaire ayant changé la vie des communautés sans financement extérieur. Et bien d’autres prix à venir ?

1.4. « Aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. » (Lc4, 24)?

Pierre Nkurunziza contribue durant ses deux premiers mandats aux nombreuses avancées de son pays et sera très apprécié dans son pays, au sein de son parti, et même à l’échelle internationale. Cela semble montrer en effet que Nkurunziza est l’homme choisi par Dieu, un prophète envoyé de Dieu pour délivrer le Burundi et conduire le pays vers le salut. Mais que viennent faire les mandats dans la trajectoire d’un messie ? Une incompréhension va obligatoirement s’imposer. La mission du prophète doit se poursuivre alors qu’il doit parler un langage terrien. Par convenance, il annonce sa candidature pour un troisième mandat.On pourrait penser que s’abat sur Nkurunziza, la prophétie de Jésus au sujet des prophètes lorsqu’il disait  « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrieet dans sa maison. » (Mt 13, 57). Cette annonce va en effet déclencher de vives oppositions et de nombreuses protestations parmi ses compatriotes.
Un prophète est supposé défendre, protéger et guider vers le salut et la vie le peuple que Dieu lui a confié. A-t-on déjà vu un prophète faire massacrer au nom d’une mission divine, aussi sacrée soit elle le peuple qu’il prétend délivrer? Face à l’adversité du peuple, les prophètes ont très souvent réagi en laissant le peuple faire selon son bon vouloir, quelles qu’en soient les conséquences. Mais le Révérend Nkurunziza, se charge lui-même de punir le toupet du peuple burundais. Sa répression sanglante contre les populations semble n’être rien d’autre qu’une sanction divine infligée aux burundais pour s’être révoltés contre son envoyé. 

2. Psychopathe impénitent ?

De l’avis de certains observateurs, depuis son accession au pouvoir en l’an 2005 le Révérend Nkurunziza s’appuie sur des messages soi-disant divins des manipulateurs internes et externes à son parti le CNDD-FDD pour traquer ses opposants. Le pasteur président Nkurunziza dans ses sorties publiques et parfois officielles, se fait accompagner par son équipe de football « Halleluyah FC » et par sa chorale « komezagusenga » (Continue à prier), ou par une délégation constituée en majorité de religieux. « A l’heure où les autres dirigeants du monde amènent des équipes des scientifiques, des jeunes universitaires ou des hommes d’affaires dans leurs délégations... »1.
Pierre Nkurunzinza relèverait-il de l’OPEP (Organisation de la Personnalité à Expression Psychopathique) ? Le terme de psychopathe a été créé par Siefert en 1902, soulignant surtout les aspects antisociaux de la conduite. Mais depuis le DSM III, la notion de personnalité anti – sociale est mieux circonscrite et revient dans la CIM 10sous le terme de personnalité dyssociale. Pierre Nkurunziza est-il concerné par ce type d’étiquette ?

Il semble malgré tout :
Méconnaitre et ne pas respecter des normes et contraintes sociales pourtant partagées par un nombre non négligeable de ses concitoyens ou d’institutions internationales ainsi que des partenaires bilatéraux.
Les seuls droits auxquels il se dévoue sont les siens propres et pas nécessairement ceux des autres.
Il a le contact facile, sait se présenter et a su séduire pour engranger la confiance et la foi en sa personne à l’intérieur comme à l’extérieur de son pays.
Ne pas obtenir ce qu'il veut est inconcevable. Son intolérance à la frustration et à la contrainte déclenche de la colère ainsi qu’un passage à l’acte hétéro–agressif, présentés comme légitime défense, voire comme une punition bien méritée des agresseurs « terroristes ».Son porte-parole ou lui-même explique de manière logique les difficultés rencontrées, en accusant les « terroristes et les comploteurs rwandais » d'en être responsables.
Son manque d’empathie avec indifférence affective et froideur des affects, son mépris des sentiments des autres, son égocentrisme, son ignorance du remords, de la culpabilité et de la honte interrogent sur les vertus attendues de compassion du révérend pasteur Nkurunziza. Les sanctions ou menaces de sanction de la Belgique, de l’Union Africaine, ne remettent pas en question le Révérend Président.
Que prévoient à cet égard les deux principaux manuels CIM2 et DSM3 en termes de diagnostic ?

A. mode général de mépris et de transgression des droits d’autrui qui survient depuis l’âge de 15 ans, comme en témoignent au moins trois des manifestations suivantes :
Incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux, comme l’indique la répétition de comportements passibles d’arrestation.

tendance à tromper par conflit ou par plaisir, indiquée par des mensonges répétés, l’utilisation de pseudonymes ou des escroqueries.

Impulsivité ou incapacité à planifier à l’avance.

Irritabilité ou agressivité, indiquées par la répétition de bagarres ou d’agressions.

Mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d’autrui.

Irresponsabilité persistante, indiquée par l’incapacité répétée d’assumer un emploi stable ou d’honorer des obligations financières.

Absence de remords, indiquée par le fait d’être indifférent ou de se justifier après avoir blessé, maltraité ou volé autrui.

B. Age au moins égal à 18 ans.

C. Manifestations d’un trouble des conduites débutant avant l’âge de 15 ans.

D. Les comportements anti – sociaux ne surviennent pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie ou d’un épisode maniaque.

2.1. Impénitent certainement

Le troisième mandat lui est dû, sa candidature à la fois légalisée par la Cour Constitutionnelle et la Commission Électorale Nationale Indépendante transgresse la séparation des pouvoirs. Cette candidature viole non seulement les accords d’Arusha dont Nkurunziza était lui-même signataire, mais aussi la constitution du Burundi qui fixe en son art. 96 la durée du mandat à cinq ans renouvelable une fois. L’art. 8 de la même Constitution prévoit le suffrage direct ou indirect pour l’élection présidentielle. Nkurunziza a été élu pour la première fois en 2005 au suffrage indirect et pour la seconde fois en 2010 au suffrage direct. Il y a pour lui une différence flagrante entre mandat et suffrage et de fait, il n’a été élu qu’une seule fois au suffrage direct. 

Pierre Nkurunziza est convaincu d’avoir été choisi par "Dieu" pour conduire le Burundi4. Il considère la présidence du Burundi comme un don de Dieu, attitude qui viole les valeurs et droits fondamentaux du peuple burundais mentionnés dans le chapitre premier des accords d’Arusha. Ces valeurs stipulent que le gouvernement est constitué sous la volonté du peuple et pour réaliser ses aspirations. Et pourtant Nkurunziza « n’aurait pas hésité un jour à dire devant les membres de son parti, que ce n’est pas leurs voix qui l’ont placé à la magistrature suprême, mais seulement, la volonté divine »5.

2.2. Homicide altruiste ?

Le président Nkurunziza donne l’image et l’impression d’un homme qui doit absolument faire le bonheur du peuple Burundais, même contre la volonté des burundais. Nkurunziza en persistant dans l’idée de son troisième mandat s’est ligué contre tous. Il s’isole diplomatiquement au niveau international. Il a perdu le soutien d’un grand nombre de ses partenaires financiers européens et américains. Le dévoué président réaffirme son intention de briguer un troisième  mandat juste après le passage d’une délégation des ministres des Relations Extérieures et de la Coopération des pays membres de l’East African Community, (le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya) au Burundi pour l’inviter à respecter la Constitution et l’Accord d’Arusha, singulièrementen ce qui concerne la question de son troisième mandat. 
Le nombre de victimes va grandissant depuis le coup d’État manqué du 13 mai 2015, perpétré par un "apprenti messie", le général Godefroid Niyombare qui visait à sauver les burundais de l’entêtement de Nkurunziza. En plus de la population burundaise, Nkurunziza s’est aussi mis à dos des membres influents de son propre parti le CNDD-FDD. L’Ombusman Rukara, le président de l’Assemblée Nationale Ntavyohanyuma, le président du Sénat Ntisezerana, le deuxième Vice-Président de la République Gervais Rufyikiri et d’autres membres du conseil des sages, véritable organe directeur du parti ont eux aussi affirmé leur désaccord pour la candidature de Nkurunziza.

Pour tenir en respect la population qui manifeste contre ce troisième mandat, le révérend Nkurunziza profane une fois de plus la constitution et les accords d’Arusha qui réaffirment le droit et les valeurs de respect et de protection de la dignité humaine, et n’hésite pas à tirer sur une population sans défense. Il a utilisé son pouvoir pour perpétrer des emprisonnements abusifs, des exécutions extrajudiciaires et plusieurs autres violations des droits de l’homme afin de s’assurer son troisième mandat.

Conclusion 

En considérant tout ce que le président Nkurunziza a fait pour son pays depuis son premier mandat, on peut dire que le rejet dont il est victime actuellement de la part de sa population fait de lui un messie incompris. En revanche, si l’on prend en compte ses agissements récents vis-à-vis de la population burundaise, vis-à-vis des pays voisins du Burundi et même vis-à-vis de la communauté internationale, on peut aussi croire qu’il ne serait en fait qu’un psychopathe refusant de prendre conscience de la réalité. 
Bien qu’il soit fréquent de se donner la mort une fois que la réalité de l’échec s’impose dans ce type de personnalité (exemple de Hitler), qu’est-ce qui dans l’évolution de la situation burundaise est susceptible de provoquer chez Nkurunziza la conviction qu’il est en échec ? Bien qu’elle soit socialement valorisante et valorisée, la pratique quotidienne du sport ne vient-elle pas chez lui déguiser une addiction censée soulager une angoisse dépressive non intégrée ? N’est-il pas en train par le passage à l’acte systématisé, de neutraliser des velléités dépressives intolérables pour son narcissisme hypertrophié ? La lumière et l’onction dont il est persuadé d’être investi pour le Burundi ne lui confèrent-elles pas un rôle évident de gourou dont les adeptes assez nombreuses et fanatisées, s’activent au sein de son parti et de la population ? Son discours opportuniste invoquant « le terrorisme » n’alimente-t-il pas de manière délirante une composante paranoïaque facile à déceler chez ce « messie mal compris et mal aimé » ? L’espérance de vie de personnages d’un tel profil étant généralement basse (la violence ayant souvent raison de leur survie), quelle alternative autre que la prison ou l’internement, pourrait garantir à Nkurunziza de vivre vieux ?

L’actuel travail ne s’étant basé que sur des faits rapportés, il tient à ouvrir une discussion sur le profil de personnalité d’individus convaincus d’être non seulement des « messies », mais surtout les seuls possibles pour leurs peuples. Nkurunziza remplit les critères pour certains troubles de la personnalité décrits dans le DSM et la CIM.

L’autre question est de se demander l’impact de la vie de pouvoir sur tous ces personnages qui non seulement ne font plus confiance aux autres, mais tordent systématiquement des règles préétablies pour garantir leur pérennité au pouvoir. Est-ce le pouvoir qui rend fou ou bien exerce-t-il sur eux une attraction irrésistible.

Un vrai messie, un vrai prophète, meurt pour la vérité. Un kamikaze pour son propre salut se tue en tuant au nom de Dieu ou de la cause qu’il croit juste. Le Révérend Pierre Nkurunziza devrait mourir pour le Burundi et non pas exterminer les burundais. Il nous semble tout simplement étrange que les agissements d’un homme de Dieu révèlent au sens de Pritchard « moral insanity » (1835) un tel déficit du sens moral. Le fauteuil présidentiel n’immunisant pas contre la maladie mentale, rien ne permet a priori de penser que ce personnage, pas moins que d’autres monstres comme Hitler, Pétain, Franco, Idi Amin Dada, Milosevic, Pinochet, Duvalier, Bokassa, Compaoré, Habyarimana, Mitterrand, Bachar El Hassad, … soit exempt d’un trouble de la personnalité qui en fasse un individu dangereux, un psychopathe impénitent. D’où la faute impardonnable de la prétendue communauté internationale qui devrait être accusée pour non-assistance à peuple en danger au Burundi.

1-Le Président Pierre Nkurunziza est-il un "petit Jésus" ?http://www.burunditransparence.org/petit_jesus.html consulté le 28/12/2015 à 13h25.
2- Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (1993). Classification Internationale des Maladie et des problèmes de santé connexes, CIM-10/ICD 10. Paris: Masson. 
3-American Psychiatric Association (2004). Mini- manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM- IV-TR). Paris: Masson.
4-La Libre Belgique du 12 juillet 2005
5-Le Président Pierre Nkurunziza est-il un "petit Jésus" ?http://www.burunditransparence.org/petit_jesus.html consulté le 28/12/2015 à 13h25.

* Erero F. NJIENGWE (Psychopathologue Clinicien) - Christian EYOUM (Médecin-Psychiatre)
Gilles C. NDJOMO (Stagiaire Psychologue) - Joëlle M. EBWEA EDIMO (Etudiante en Psychologie)
Institut de Psychopathologie Clinique Appliquée Convergence Psy-Santé (ICPS),
Douala – Cameroun

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