Jean Bruno Tagne accuse Momo Jean de Dieu de dérives ministérielles
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La récente polémique impliquant Jean Bruno Tagne et le ministre Momo Jean de Dieu secoue le Cameroun, ravivant un débat brûlant sur l’éthique et la moralité dans les hautes sphères du pouvoir. Dans une diatribe virulente, Tagne dénonce des comportements qu’il juge indignes d’un ministre, soulignant un déclin alarmant des valeurs qui autrefois guidaient la gouvernance camerounaise.  

L’âge d’or des hommes d’État : rigueur et intégrité  
Il fut un temps où les ministres camerounais incarnaient l’excellence et le respect de la chose publique. Issus d’un processus de sélection rigoureux, ces figures étaient reconnues pour leur culture, leur élégance et leur intégrité. Une enquête de moralité sans concession précédait toute nomination, garantissant que seuls les plus méritants accédaient aux responsabilités. Leurs familles, conscientes de leur rôle, évitaient toute ostentation, préservant ainsi la confiance du peuple.  

La nouvelle génération : entre luxe insolent et gestion opaque  
Aujourd’hui, selon Tagne, une partie de la classe politique a troqué l’éthique contre l’enrichissement personnel. Des ministres et hauts fonctionnaires, comparés à de la « mauvaise herbe », multiplient les scandales. Leurs revenus officiels ne justifient pas un luxe insolent affiché sans retenue, tandis que leurs proches se pavanent sur les réseaux sociaux, exacerbant le fossé entre dirigeants et population.  

Pire, la gouvernance se transformerait en pillage organisé. La collusion avec des individus à la moralité douteuse, les dépenses somptuaires et les frasques intimes exposées au grand jour nourrissent un climat de défiance. « L’État est en brousse », assène Tagne, déplorant l’absence de « digues » pour contenir ces dérives.  

Paul Biya et l’échec de la promesse de rigueur  
En 1982, le président Paul Biya promettait de « moraliser » la vie publique. Quarante ans plus tard, le constat est accablant : corruption, débauche et impunité rongent les institutions. Tagne pointe un échec « lamentable », soulignant que le pays « s’effondre » sous le poids de ces dysfonctionnements.  

Un appel à la renaissance éthique  
Pour éviter l’effondrement, Tagne en appelle à un retour aux fondamentaux : transparence, enquêtes de moralité indépendantes et sanctions exemplaires. Le peuple camerounais, résilient mais épuisé, mérite des dirigeants qui honorent leur fonction plutôt que de la souiller.  

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