Célébration : Le 8 Mars sans la première dame
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En déplacement pour des raisons personnelles avec son époux, Chantal Biya n’a pas assisté au défilé au boulevard du 20 Mai hier.

11h dimanche dernier à Yaoundé. Les rues de la capitale sont encore calmes et clairvoyantes. Loin de la tempête que s’apprête accueillir la ville en début de soirée. La journée internationale de la femme se dessine encore peu sur le visage des ruelles. A l’endroit dit « Camair », non loin du Boulevard du 20 Mai, des barrières de police sont installées. Impossible pour les véhicules de continuer leur course, tout le monde est obligé de tourner. Seuls les piétons sont autorisés de s’aventurer à la place du défilé.

Parmi les personnes qui convergent vers le centreville, les femmes, pour la plupart vêtues de leurs tenues de circonstance, s’adonnent à des commentaires sur ce qui se passera après le cérémonial. Au fur et à mesure que l’on avance, des policiers, et éventuellement des policières jonchent les carrefours et les allées. A l’entrée du Boulevard, il est plus difficile de se mouvoir. Les gens sont plus nombreux, certains s’impatientent, et les derniers groupes censés défiler répètent une dernière fois. Certaines se demandent encore comment elles réagiront à la vue de la première dame.

C’est la stupeur lorsqu’on leur apprend plus tard que Chantal Biya n’est pas là. « Moi je voulais la voir, à la télé elle est toujours souriante, moi ça me plait » s’attriste une dame. En effet, en début de semaine passée, le couple présidentiel s’envolait pour un séjour privé à Genève. Des laissent entendre que le Président y serait pour un traitement, et, sa femme avait le devoir de l’y accompagner. En lieu et place de la première dame, c’est Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la promotion de la femme et de la famille qui a présidé dès 10h le défilé. Connue pour son altruisme et appréciée pour la chaleur dont elle fait preuve depuis plus de 10 ans à chacune des célébrations du 8 Mars, les femmes devront faire avec une pudique maîtresse de cérémonie. Postée à la tribune d’honneur, ce n’est que très furtivement qu’elle salue les femmes qui passent les unes après des autres, exécutant des gestes d’ensemble telles des majorettes d’universités.

Un dispositif sécuritaire de taille L’absence de Chantal Biya ne change en rien tous les procédés mis en place autour du défilé. D’après des officiers, des menaces d’explosion par la secte islamiste BokoHaram ont faits en sorte qu’il fallait quadriller le secteur, et, s’assurer qu’aucun mouvement suspect n’entache la fête. Deux femmes en conversation après le défilé en parlent amusées et affirment que les policiers postés au Rond-point de la Poste Centrale, face à la Cathédrale notre dame des victoires et à la Camair sont plutôt nombreux pour assurer la sécurité de la première dame de substitution.

C’est peu avant 13h, après avoir fait le tour des invités de la tribune d’honneur que la ministre de la Promotion de la femme et de la famille quittera les lieux. Dans un cortège qui semble la gêner, elle fend la foule et s’éloigne peu à peu tandis que les femmes parlent déjà de ce qu’elles feront par la suite.

© Le Jour : Inès Ntsama

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