AFFAIRE HARRISSOU : La recevabilité du témoin en débats
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Un renvoi a été prononcé pour permettre au tribunal de statuer.

«Renvoi de l’audience au 15 septembre 2017, pour que le Tribunal se prononce sur la recevabilité du témoin». C’est ainsi qu’a été formulé et prononcé le motif de renvoi à l’audience du 06 septembre dernier au tribunal militaire de Yaoundé. Dans cette affaire opposant l’Etat du Cameroun et le ministère public à Me Abdoulaye Harrissou, Aboubakar Sidiki et les 03 journalistes Baba Wame, Félix Ebolé Bola et Rodrigue Tongue, il était pourtant question d’ouverture de débats à cette audience, tel que renvoyée la dernière fois. 

Seulement, à l’ouverture de l’audience du 06 septembre 2017 aux environs de 13h, après que le Commissaire du gouvernement a présenté son témoin (le sieur Mahamat Abakar, maire de Lagdo), une nouvelle polémique a été ouverte : pour Me Ben Nsoh, avocat de Aboubakar Sidiki, il se pose un véritable problème quant à la présence dudit témoin dans la salle :

«le nom de ce témoin ne nous a pas été communiqué dans les délais requis», martèle-t-il. Et dans ces conditions, poursuit-il en convoquant l’alinéa 3 de l’article 414 du code de procédure pénale comme pour justifier ses dires, «en cas de violation des formalités présentés à l’alinéa 1 et 2, les témoins cités ne sont pas entendus .
 
Toutefois, les témoins, avec l’accord des parties et du ministère public, le tribunal peut procéder à leurs auditions». Et de conclure que : «nous sommes donc convaincus que depuis la dernière audience du 16 août 2017, nous ne sommes pas d’accord que ce témoin soit entendu ici», a conclu Me Ben Nsoh. Et sa consoeur, Me Edjenté, avocate du même accusé, d’abonder dans le même sens en remettant par ailleurs, une note de plaidoirie, rédigée à cet effet au tribunal. Me Assira, substitué par Me Guidjogo, a également fait remettre sa note, rédigée aux mêmes fins.

Une attitude qui a eu le don d’agacer le commissaire du gouvernement qui a tenu à clarifier la situation : «nous avons bel et bien communiqué la liste des témoins le 4 août 2017», et de lire les listes de décharge dans lesquelles figuraient les noms des différents cabinets ayant émargés après réception dudit courrier. 

Outre cette précision, le Commissaire du gouvernement a embrayé en précisant que son souci «c’est la justice ! c’est que cette procédure aille jusqu’au bout. Que notre témoin dépose et que la procédure avance». Un avis qu’a partagé Me Mbuny qui a précisé qu’ils souhaitent «évoluer, quel que soit le sens». C’est donc sur ces entrefaites que l’audience a été renvoyée au 15 septembre 2017, pour se prononcer sur la recevabilité du témoin.

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