VIH/SIDA : 58.000 nouveaux cas en six mois
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Les résultats de l’étude menée entre janvier et juin ont été révélés hier lors de la 29èmeJournée mondiale à Yaoundé.

«Levons les mains pour lutter contre le VIH/SIDA» est le thème retenu pour la 29ème Journée mondiale du SIDA dont le taux de prévalence dans la population générale (14-49 ans) est estimé à 4,3 % au Cameroun. Hier, lors de la commémoration, un accent a été mis sur sensibilisation des adolescents et des femmes. Une cible qui n’est pas le fruit d’un hasard. Ce sont les personnes les plus touchées par la maladie, à en croire le Comité national de lutte contre le SIDA (Cnls).

Et de janvier en juin 2016, plus de 58.0000 personnes ont été testées positives au Cameroun. D’après le ministre de la santé publique (minsanté), André Mama  Fouda, seulement 30.000 personnes vivant avec le Vih/SIDA (Pvvh) sont sous traitement.

«Il faut que les autres malades rejoignent les unités de prise en charge », conseille le minsanté. Ce grand nombre d’infection et de prévalence est attribué à la mauvaise hygiène de vie. «Dans les groupes les plus exposées au risque et les plus vulnérables au Vih, les prévalences sont les plus élevées que dans la population générale. Les méthodes contraceptives sont boudées. Lors des campagnes de sensibilisation, les gens disent qu’ils préfèrent le contact direct qui procure plus de plaisir», indiquait le 28 novembre dernier un médecin venu participer à la campagne de sensibilisation et au dépistage organisé au Centre international de référence Chantal Biya (Circb) en prélude à l’évènement.

Les statistiques présentées mardi à Yaoundé par l’association franco-camerounais «Moto-Action» donnent raison à ce professionnel de la santé.

Prévalences

La prévalence nationale étant de 4,3%, selon Valérie Sandrez, investigatrice principale et coordonnatrice générale «Moto-Action» France, dans les villes de Yaoundé et Douala, respectivement 44,3% et 24,2% des personnes infectées en 2011 sont des consommateurs de drogues injectables et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (Hsh). Chez les travailleuses de sexe (Ts), la prévalence était située en 2009 à 36,8%.

Et pour des responsables du programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (Ptme), les disparités dans les taux desdites prévalences peuvent s’expliquer par des facteurs épidémiologiques. «Les facteurs épidémiologiques renvoient entre autres à la densité et à la composition de la population, à sa mobilité, aux différentes activités menées par les groupes à risque ou populations clés», explique Dr marc Nyamsi, gynécologue.

En 2005 par exemple, selon l’association «Moto-Action», 16,2% des camionneurs ont été infectés par cette pandémie dont l’éradication est prévue d’ici 2030 grâce à la deuxième phase du plan national stratégique.

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