Crise sociale : Les avocats anglophones refusent la médiation de Laurent Esso
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Réunis hier 22 novembre 2016 à Yaoundé dans le cadre d’une concertation de travail relatif à diverses problématiques de l’exercice judiciaire, les avocats anglophones, ont finalement dit non à une rencontre avec le ministre de la Justice.

La réunion de travail tenue hier 22 novembre à Yaoundé entre le Garde des Sceaux et les avocats du Cameroun (francophones et anglophones compris), a accouché d’une souris. Si différents aspects de la profession judiciaire ont été abordés comme la création d’un institut d’études judiciaires, il n’en demeure pas moins qu’il n’y aura eu aucune avancée sur une crise sociale majeure pourtant très attendue.

Conclave auquel ont pris part d’autres ministres : Ange Michel Angouing de la Fonction publique et de la Réforme administrative (magistrat),  Mbah Acha Fomumdam Rose, du Contrôle supérieur de l’Etat (magistrate), et Jules Doret Ndongo, ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale (administrateur civil).
Pour ce qui est de l’épineux problème des avocats anglophones qui était très attendu, rien n’a bougé. Les blouses noires des régions du Sud-ouest  et du Nord-Ouest, radicalisés, ont décliné l’offre de médiation de Laurent Esso le ministre de la Justice. Ceux-ci, ont plutôt dit vouloir rencontrer le Premier ministre Philemon Yang, lui aussi anglophone, et magistrat.

Rappelons à toutes fins utiles que depuis quelques semaines, une vague de contestations  secoue l’écosystème des avocats anglophones camerounais. Entre autres revendications, la disponibilité de divers textes de loi camerounais en anglais. Les blouses noires du versant linguistique anglophone s’insurgent aussi contre la présence de juges francophones dans les prétoires anglophones.

Se sentant « marginalisés », ces derniers, ont récemment manifesté devant la Cour d’appel de Bamenda, pour demander la création d’un barreau anglophone. Manifestation violemment réprimée par la police. Bilan : des avocats copieusement tabassés par les policiers, en dépit des toges arborées. Une brèche des avocats anglophones qui s’est   propagée à d’autres corps de métier tel celui des enseignants du même ressort linguistique,  lesquels demandent le départ des universités et lycées, de tous les responsables francophones.

De toute façon, il y a du plomb dans l’air. Et en pareille situation, il serait souhaitable que le chef de l’Etat, lui-même prenne les choses en main, et discute  directement avec les protagonistes comme on voit partout ailleurs ses homologues aller même à la rencontre des syndicalistes. Parce qu’au final, c’est pour résoudre les problèmes des Camerounais, qu’il est chef de l’Etat, et non pour mettre en exergue, un certain tempérament dont on a du mal à voir la plus-value apportée à la situation sociale d’un Cameroun qui va pourrissant  à vue d’œil et à tire-d’aile.

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