INTERDIT DE VISITE : André Blaise Essama croupit dans la prison centrale de New-Bell
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Le panafricaniste est coupé des siens depuis le 03 septembre 2015.

Ambiance morose au domicile familial de André Blaise Essama ce jeudi 17 septembre 2015. Sis au lieudit «Ancien Sonel» à Akwa, la mère de l’activiste est perplexe. Elle raconte que, depuis le 03 septembre 2015, le célèbre activiste nationaliste de la cité économique camerounaise est au cachot. Le jeune homme a écopé de trois mois d’emprisonnement ferme pour «destructions de biens». Il est accusé d’avoir décapité la «statue du soldat inconnu», érigé à la Place du gouvernement à Bonanjo.

Rappelons qu’André Blaise Essama est un anti-expatrié. Il s’active contre les monuments de type occidental érigé au Cameroun. Depuis quelques années, il s’acharne sur les statues représentant les Occidentaux dans la cité économique. Il les détruit progressivement tout en espérant qu’elles seront un jour remplacées par les ayants droit, c'est-à-dire par les héros de l’indépendance du Cameroun à l’instar d’Um Nyobe, de Rodolf Duala Manga Bell, etc. Il a en fait son cheval de bataille et s’en réjouit. Il a été maintes fois mis aux arrêts, puis relâché en un laps de temps. Il y a quelques mois, il avait décapité la statue représentant le général Leclerc érigée à Bonanjo.

Jusqu’à nos jours, cette statue n’a plus été réhabilitée. Mais la démolition de la «statue du soldat inconnu» ne va pas laisser Jean-Paul Kiam, le procureur général près le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Il sera mis aux arrêts et écroué dans la Prison central de New Bell pour trois mois.

Consternation

On apprend de la mère d’André Blaise Essama que son fils doit verser une amende de 150 000 francs Cfa. Aux dernières nouvelles, il n’a plus droit aux visites. «J’ai reçu des instructions fermes. M. Essama n’a plus droit aux visites. Nous nous excusons mais, vous ne pouvez pas le rencontrer», nous confirme-t-on à la prison de New-Bell. Mais néanmoins, la population de Douala est mobilisée pour soutenir l’activiste et sa famille. Des contributions financières pour payer l’amende d’Essama se multiplient. «Ce qui veut dire que plusieurs Camerounais soutiennent son oeuvre en cachette», pense-t-on.

© Integration.org : Didier Ndengue

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