

-
© Camer.be : Franck BAFELI
- 22 Sep 2015 09:02:15
- |
- 3238
- |
CAMEROUN :: Détention arbitraire : Plaidoyer pour le respect du groupe de travail onusien :: CAMEROON
L’Association Atangana contre l’oppression et l’arbitraire (Aacoa) s’indigne à la suite des insultes proférées dans la presse sénégalaise contre le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations- Unies.
Le ton est monté de plusieurs crans. L’Association Atangana contre l’oppression et l’arbitraire (Aacoa) est passée à l’offensive. Tout de go, l’Aacoa dégaine. Un extrait du communiqué parvenu à la rédaction centrale du Messager est évocateur. «Proférer des insultes au remplaçant de Malick Sow au Groupe de travail comme l’ont fait la délégation des 20 membres du Sénégal à la session du 2 septembre, est une abomination. La bienséance, le minimum, veulent qu’on ne commente pas une décision de justice. Les délibérations du Groupe de travail sont confidentielles. Les rumeurs dans la presse sénégalaise sont la preuve que ceux qui étaient là, ont voulu volontairement diffuser des informations orientées, qui ne devraient pas être divulguées sur le déroulement de la session. Avec tout ce qu’on lit aujourd’hui dans la presse sénégalaise, on se rend aisément compte que la délégation sénégalaise attaque un homme – Roland Adjovi – pour essayer d’atteindre l’institution. C’est l’Afrique qui attaque un représentant africain. C’est un réflexe tribaliste que d’aller chercher dans les origines d’un membre du Groupe de travail pour taxer une décision d’impartiale. Comment l’Afrique peut-elle se développer avec de tels arguments ? Quand la forme est attaquée, c’est que le fond ne tient pas. Les fonds publics africains ne doivent pas servir à promouvoir le tribalisme» condamne l’Aacoa.
Pour Michel-Thierry Atangana, le renforcement des capacités de la Cour pénale internationale, qui est «seule garante de l’indépendance des juridictions quand les nationales sont défaillantes, est un impératif. On l’a vu dans l’affaire Michel-Thierry Atangana. Le ministre de la Justice donner des ordres, exploser la collégialité des juges le jour du délibéré». Dans l’avis n° 38/2013 concernant Michel-Thierry Atangana, les trois catégories de la détention arbitraire sont visées. « On a vu le président camerounais commenter et analyser une décision de justice devant son homologue français. Est-ce le rôle d’un président de la République que de commenter une décision de justice ?» s’interroge-t-il.
Pour conclure, une Afrique moderne, se doit de renforcer les capacités de la justice. La Cour pénale internationale sur les cas de crimes collectifs, la section spécialisée des Nations- Unies qu’est le Groupe de travail, mérite une attention, un respect de tous les Etats signataires du Pacte international sur les droits civils et politiques, la Charte des Nations-Unies dont les termes sont contenus dans le bloc constitutionnel de tous les Etats africains. « Evoquer la souveraineté chaque fois qu’une décision de justice ne nous est pas favorable est profondément choquant. On ne peut pas être membre des Nations Unies seulement quand cela nous arrange. On ne peut pas revendiquer où juger Hissène Habré quand cela nous arrange, et détenir arbitrairement un citoyen au Sénégal comme ce fut le cas pour Michel-Thierry Atangana pendant 17 ans au Cameroun. Il faut promouvoir le Groupe de travail qui défend les cas particuliers» soutient l’ex-pensionnaire de la prison secondaire de Yaoundé logée au secrétariat d’Etat à la gendarmerie.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
HOMMAGE A Mme ANGELINE SOLANGE BONONO KELMAN : UNE VIE AU SERVICE DU SAVOIR ET DE LA DIGNITE
Téléphones interdits aux réceptions présidentielles : une mesure qui soulève de nombreuses questions
NON, LE MINISTRE ATANGA NJI N’A PAS TENTE DE CORROMPRE LE PAPE
Présidentielle 2025 au Cameroun : Kamto, Cabral et la peur du régime face à l'arbitraire
Grégoire Owona et Eric Mathias Owona Nguini Décryptés par Edmond Kamguia sur Équinoxe TV
SOCIETE :: les + lus

26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 1005388

Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 544356

Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 429725

Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 382938

LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 197998

Vidéo de la semaine
évènement
