Christian Ntimbane Bomo : L'Exigence des 300 Signatures Caduque pour la Présidentielle 2025
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L’analyse juridique de Christian Ntimbane Bomo, candidat déclaré à l’élection présidentielle 2025, révèle une contradiction majeure : le report des élections législatives et municipales en 2026 invalide l’obligation des 300 signatures pour candidater à la présidentielle d’octobre 2025. L’article 121 du Code électoral exige des parrainages de 30 personnalités issues des 10 régions (parlementaires, conseillers municipaux, chefs traditionnels, etc.).  

Ce dispositif est désormais inapplicable en vertu de la théorie des circonstances exceptionnelles. Le report des scrutins initialement prévus en 2025 a été acté par le Président de la République via :  
- L’article 15(4) de la Constitution pour les législatives (prorogation de mandat en "crise grave") ;  
- L’article 170 du Code électoral pour les municipales ("en cas de nécessité").  

Les motifs officiels : allègement du calendrier électoral et contraintes logistiques confirment le caractère exceptionnel de cette décision. Or, nul ne peut être tenu d’exécuter l’impossible (fait du prince). Les candidats sont privés de la possibilité de solliciter des signatures auprès d’élus dont le mandat est prolongé après la présidentielle. Exiger ces parrainages reviendrait à pénaliser les aspirants pour une impossibilité créée par l’autorité publique.  

Christian Ntimbane Bomo souligne que les principes généraux de droit camerounais imposent une interprétation cohérente des textes. Le Conseil constitutionnel devra trancher cette iniquité procédurale, mais la logique juridique commande une dérogation temporaire à l’article 121. La légitimité démocratique de l’élection présidentielle en dépend.  

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