L'hôpital régional de Bafoussam a lancé un ultimatum sans précédent concernant 28 corps abandonnés dans sa morgue, certains depuis près de cinq ans. Les familles concernées ont désormais dix jours pour venir réclamer les dépouilles, faute de quoi une inhumation collective sera organisée.

Une situation alarmante
Parmi ces corps non réclamés, 21 n'ont toujours pas été identifiés à ce jour. La direction de l'établissement hospitalier explique cette situation par plusieurs facteurs :
- La pauvreté des familles incapables de prendre en charge les frais funéraires
- La rupture des liens familiaux et sociaux
- L'impossibilité matérielle d'identifier certains défunts

Un phénomène récurrent
Ce cas n'est malheureusement pas isolé. Fin mars 2023, l'Hôpital central de Yaoundé avait dû faire face à une situation similaire, aboutissant également à une inhumation collective. Ces drames successifs soulèvent des questions fondamentales sur :
- La gestion des dépouilles dans les structures sanitaires
- Le rôle de la solidarité nationale
- L'accompagnement des familles en deuil

Les défis logistiques et éthiques
Les hôpitaux se retrouvent confrontés à d'importants défis :
1. Problèmes de stockage : Les morgues atteignent régulièrement leur capacité maximale
2. Coûts de conservation : La maintenance des corps engendre des dépenses importantes
3. Questions sanitaires : Le risque de contamination devient réel avec le temps

Appel des autorités sanitaires
Face à cette situation préoccupante, les autorités sanitaires camerounaises lancent un appel à la responsabilité collective. Elles rappellent que :
- Chaque citoyen a droit à une sépulture digne
- Les familles ont une obligation morale envers leurs défunts
- Des solutions sociales doivent être trouvées pour les cas les plus précaires

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