Candidature Kamto Obligatoire : Paris Prêt à Sanctionner le Régime Biya
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Selon des informations exclusives du Monde diplomatique, Paris exercerait des pressions intensives sur le régime Biya pour garantir la candidature de Maurice Kamto à l’élection présidentielle d’octobre 2025. L’Élysée et le Quai d’Orsay envisageraient des "sanctions économiques sévères" si le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) était écarté du scrutin. Cette révélation intervient dans un contexte de crise politique inédite, où Kamto, actuellement confiné à Douala par les forces de sécurité, défie ouvertement les autorités .  

La position française s’appuierait sur des considérations stratégiques et démocratiques. Le Cameroun, pilier de la stabilité régionale en Afrique centrale, bénéficie d’importants investissements français dans les secteurs énergétique et logistique. Toutefois, l’exclusion de Kamto ancien ministre et figure centrale de l’opposition risquerait d’enflammer les tensions sociales et de compromettre la légitimité électorale. Des sources diplomatiques évoquent un possible gel des accords commerciaux et une révision des aides au développement, mesures susceptibles d’affecter l’économie nationale déjà fragilisée .  

Pour le régime Biya, cette menace survient alors que la candidature de Kamto est juridiquement contestée. Le pouvoir invoque l’article 121 du Code électoral, exigeant qu’un parti soit représenté dans les assemblées locales ou nationales pour investir un candidat condition non remplie par le MRC après son boycott des élections de 2020 . Kamto rétorque en s’appuyant sur l’article 15 de la Constitution, qui invalide tout "mandat impératif", permettant théoriquement à des élus ralliés au MRC de légitimer sa candidature. Un débat constitutionnel exacerbé par l’analyse du professeur Owona Nguini, soutenant la thèse gouvernementale .  

La communauté internationale observe cette crise avec inquiétude. En Côte d’Ivoire, l’exclusion de quatre opposants majeurs (dont Thiam et Gbagbo) a déjà ébranlé la crédibilité du processus électoral, soulignant une tendance régionale à la restriction des compétitions politiques . Si Paris passe aux actes, le Cameroun rejoindrait une liste de pays ciblés par des mesures coercitives, comme la RDC où l’UE a sanctionné des responsables soutenant des groupes armés .  

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