Respect de la distanciation physique : Le relâchement continue
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Dans les marchés, les débits de boissons et certains lieux de culte, cette mesure barrière semble oubliée.

Le quatrième point des mesures barrières contre le Covid-19 édictées par le chef de l’Etat le 17 mars 2020 stipulait que « les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits sur toute l’étendue du territoire national ». Et la règle était applicable. Alors que certaines mesures ont été assouplies, d’autres sont toujours en vigueur. Celle relative à la limitation des rassemblements est d’actualité. Malheureusement, triste est de constater la désinvolture des uns et des autres. Marchés, débits de boissons, lieux de réunion et de culte, entre autres, les rassemblements vont au-delà de la limite fixée.

Un dimanche à Yaoundé, capitale politique du Cameroun, dans une église protestante au quartier Tsinga dans l’arrondissement de Yaoundé II, il est 10h environ lorsque la cloche de fin de culte retentit. Des fidèles effectuent leur sortie. Un, deux, trois, … 10, 100, 200…. Pourtant, le Cameroun demeure dans une période de crise sanitaire où l’on doit observer certaines règles.

Le Covid-19 est toujours là. Plus de 15 000 personnes ont été victimes de la maladie avec malheureusement des centaines de décès. Selon les résultats des enquêtes menées dans une sous-préfecture de la ville de Yaoundé, quatre mois après le déclanchement du coronavirus, les derniers chiffres relatifs au non respect des mesures barrières sont alarmants. Notre source révèle que plus de 60% de la population ne respecte plus les mesures barrières.

« Ni le port du masque de protection, ni le lavage régulier des mains, encore moins la distanciation sociale, rien n’est plus appliqué », informe-t-il. Alors que des actions de sensibilisation sont menées au quotidien par les autorités administratives, politiques, religieuses aussi bien que par des organisations de la société civile, des responsables estiment qu’il est temps de revenir à la répression. « Nous regrettons la mau-

vaise perception et le relâchement de nos populations. Il ne faut pas que les gens pensent que le Covid-19 est fini. Il peut nous surprendre avec des tournures dangereuses», alerte Mamadi Mahamat, sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé II. Autre lieu, même constat. Certaines mosquées au quartier Briqueterie à Yaoundé ne connaissent plus de distanciation physique. Les vieilles habitudes ont la peau dure. « Même à la Mecque on respecte toujours la distanciation physique », explique un fidèle mécontent de voir ses frères outrepasser cette mesure.

Pour le sous-préfet de Yaoundé II, ce relâchement est dû au fait que la population a une mauvaise perception du Covid-19. « D’aucuns estiment que le virus est affaibli », dit-il. Pour donc revenir à la raison, des sources introduites font savoir que les mairies de Yaoundé n’attendent que les instructions de la hiérarchie pour passer à des sanctions nécessaires .

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