Disgrâce à Yaoundé
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Les deux dernières semaines ont été difficiles pour le régime de Yaoundé affichant des visages horribles d'un pouvoir chaotique qui ressemblent à des sketchs d'une satire dystopique mais en fait d’un régime désespérément hors de contrôle.

Tout d'abord, l'un de ses plus célèbres griots, Ernest Obama, a été capturé manu militari en mondovision par les services de sécurité du régime à l'intérieur du siège de la télévision des mille collines (VION 4) pour faire monter l’audience de son incarcération, de façon cynique, dans un donjon infesté de Covid 19 du régime avec la bénédiction du Nnôm Ngui et la violation des droits légaux et démocratiques élémentaires. Ce fut l'application régulière de la loi du plus fort, consister à démontrer que personne au Cameroun n'est à l'abri de la violence parrainée par l'État puis de la détention arbitraire et infinie sans le moindre procès par le seul vouloir d’un régime qui résiste à la réalité depuis 38 ans et dont les racines sont si profondément ancrées dans le sol toujours fertile de la colonisation.

Plus tard, le directeur de cette même chaîne de télévision, un certain Parfait Ayissi, qui a fait scandale sans honte et avec mépris déconcertant notamment envers les femmes, sur le plateau de télévision en révélant par inadvertance le ventre mou, lâche et corrompu de cette entreprise médiatique vénale et vile que le CL2P a déjà eu à dénoncer à mainte reprises.

Dans la même veine, Pierre-Désiré Engo a de nouveau été forcé de défiler en public pour une parodie procès sans fin depuis 1999 et un exercice de despotisme juridique méchant et cruel à travers le pouvoir de la délation légale. Cela montre que le pouvoir de définition et de délation du régime de Yaoundé est arbitraire et sans limite. Les créatures de Nnôm Ngui comme comme Jacques Fame Ndongo ont en effet compris que le fait de définir les Camerounais ordinaires comme des "prévaricateurs de la fortune publique" ou des "terroristes" permet au pouvoir dictatorial en place de kidnapper à sa guise des personnes de son choix et de les séquestrer indéfiniment et sans procès. Dans le cas d’espèce cette manœuvre improductive demeure sans effet sur la cible indirecte son fils, Joël Didier Engo qui, contrairement à la plupart des "créatures" du régime, ne s’est jamais laissé dupé par le régime et demeure une épine pour celui-ci à travers son activisme en faveur des droits de l'Homme depuis des décennies.

Pour ne pas être en reste, le propagandiste en chef du régime, Mr. Mathias Éric Owona Nguini, a rédigé une pièce de propagande de style rhétorique «sans prisonniers» affirmant, dans ce solipsisme dément, que le Nôm Ngui était un «homme de paix».

Au CL2P, nous n'attendons évidemment pas grand-chose du régime de Yaoundé, mais ils se sont surpassés ces dernières semaines affichant une panne complète de leur machine idéologique qui révèle la vraie nature d’un pouvoir égoïste, violent, brutal et voyou ...prêt à tout comme fouler aux pieds tous les principes de droits et les valeurs démocratiques juste pour s'accrocher au pouvoir indéfiniment et ainsi satisfaire son culte naïf et immature d’immortalité obscène.

Ce que nous pouvons retirer de tous ces gâchis, c'est qu'il y en avait de très prévisibles, car le régime a plongé profondément dans une forme extrême de zombification et de paranoïa et a commencé à se bouffer de l’intérieur pour le porter désormais à l’extérieur.

Malheureusement, un régime qui ne peut être réformé, ne peut pas se corriger lui-même et ne peut pour autant plus inspirer confiance. Donc il s’enfonce de plus en plus dans un néant sans frein.

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