Hommage à un homme exceptionnel, VICTOR FOTSO
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J’ai toujours été convaincu que les hommes ne naissent pas égaux, certains hommes naissent plus grands, de par leurs qualités intrinsèques, ils marquent les esprits pendant et même des décennies après leur mort.

L’Afrique, Cameroun dans son histoire a connu de grand Homme, ses hommes qui ont su marquer l’histoire dans différents domaines par leur parcours hors du commun. Sur le champ entrepreneuriat d’abord, politique ensuite et humanitaire enfin un homme partie pourtant de rien a su se distinguer depuis plus d’un demi-siècle et imposer son nom comme une marque qui compte ici et ailleurs.

Il est l’un des plus grands ou le plus grand philanthrope que ma génération connaît à l’âge de 94 ans, il s’est éteint ce 20 Mars 2020 dans un hôpital parisien et mis en terre ce Samedi 20 Juin à sa résidence sise à Mbouo (Bandjoun) son village natal.

De son vrai nom Victor Fotso, né en 1926 à Bandjoun et surnommé dans le pays bamilékè « fô niapgouong » dû à ses œuvres immenses disséminés sur l’ensemble du territoire national donc on peut citer entre autres la construction des écoles, des églises, des mosquées, foyers culturels, des usines … l’homme s’en est allé en laissant derrière lui un héritage bien plus qu’élogieux.

Comment rendre un dernier hommage à cet Homme exceptionnel sans revenir sur les événements qui se sont déroulés ce Samedi 20 Juin 2020 à Bandjoun lors de la cérémonie d’hommage et d’inhumation de ce patriarche ! car tout s’est passé comme si l’on voulait très vite tourner la page d’une histoire pourtant très riche et très inspirante pour les générations présentes et futures. Au lendemain de cet enterrement à la hâte, les Bandjoun se demandent encore quelle urgence y avait-il pour que leur maire, leur père, l’homme qui avait pratiquement vécu pour eux soit enterré aussi précipitamment ? Comment a-t-on réussi à enterrer Victor Fotso à Bandjoun à l’insu des Bandjoun ! ceci restera pour longtemps un mystère dans la mesure où rien mais alors rien n’aurait empêché les villageois de pleurer et de célébrer ce monsieur comme il le méritait même pas la crise sanitaire en cours. Non Victor Fotso n’aurait pas été d’accord que ce qui s’est passé là se passe ainsi, il n’aurait pas accepté que les enfants de son propre quartier suivant le cortège funèbre soient refoulés à l’entrée de sa résidence le jour de son enterrement. Quiconque a connu le patriarche et de bonne foi ne pourrait cautionner ce qui s’est passé ce week-end dans la mesure où le défunt n’a jamais vécu pour les bourgeois mais pour le peuple, il était plus proche du peuple que quiconque et l’aimait profondément. On peut le noter même si, ces évènements ne sont pas de nature à salir l’image de cet illustre personnage. Loin de s’attarder sur ce qui me semble mineur par rapport à l’œuvre de l’homme il est important aujourd’hui de se rappeler qui il était, comment il avait vécu, en regardant vers l’avenir.

Je retiens de l’homme d’affaires et industriel autodidacte son sens élevé des affaires mais aussi et surtout son humanisme. Un slogan lui était cher « je reçois, je donne » cette phrase à toujours défini l’homme et c’est ce qu’il aurait aimé que l’histoire retienne le plus de lui.

Au moment où des dissensions se font persistantes au sein de sa grande famille nucléaire, il ne nous reste plus qu’à souhaiter que la paix revienne, fô Niapgouong a eu une vie tellement riche que sa descendance ne peut se permettre de bafouer sa mémoire. L’opportunité de le célébrer comme on le fait communément en pays Bamiléké pour les plus illustres d’entre nous pendant la cérémonie d’inhumation a été manqué mais le chemin reste long et le fardeau lourd pour tous car tous, avons un héritage à défendre, Victor Fotso n’était plus au niveau de sa famille il appartenait au peuple.

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