Bafoussam : Les déguerpis de Gouache broient du noir
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En attendant la délivrance de leurs titres fonciers afin de se bâtir une demeure, ces populations déplacés vivent sans eau, ni électricité

Le visiteur qui arrive, même par mégarde, aux camps de ces déguerpis de Gouache, devrait pouvoir passer au moins une journée pour comprendre ce qu’ils vivent et ressentent au quotidien. Recasés à divers endroits, ces victimes de la récente catastrophe survenue dans la nuit du 28 au 29 octobre 2019 à Gouache, continuent à tendre la main aux pouvoirs publics afin que leur situation se régularise.

En dehors des dons pécuniaires et des appuis en denrées de première nécessité, ces déplacés internes attendent toujours la délivrance des titres fonciers qui vont leur permettant de se lotir définitivement. Une promesse qui date depuis trois mois. Les 160 familles déplacés n’ont reçu jusqu’au 05 février dernier que des tôles (60 à 95), des pointes (trois paquets), de l’argent (200 000 Fcfa chacun) et de la nourriture. En attendant, de descendre dans la rue pour manifester leur mécontentement, tel qu’ils le font déjà savoir, ils continuent à espérer que la situation pourra changer entretemps.

Un tour effectué dans les différents camps, montre à suffisance que la situation tarde à s’améliorer. Au lieu dit Uccao, à Bafoussam 3e, les locaux du centre de formation de cette usine de transformation du café, ont été transformés en maison d’habitation. Environ 65 personnes occupent le réfectoire, magasins et quelques bureaux. Le portail des camerounais de Belgique (camer.be). Visiblement, il n’y a pas d’inquiétude pour l’électricité et l’eau. Par contre, au camp de Tamdja, à Bafoussam 1er, le nombre de déguerpis s’était accru, pour cause des personnes qui vivaient à côté du lieu du drame de Gouache ont rejoint les sinistrés dans leur recasement.

D’après le chef de ce camp, Alain Djoumessi Kengne, rencontré dans l’après midi, le nombre de famille dans le camp a augmenté. Les familles vivent dans le noir. L’environnement est insalubre. Cependant le chef de camp garde espoir : « il faut juste être patients et attendre la réaction des autorités avant d’agir. Ceux qui sont trop pressés ne savent pas que l’Etat est procédurier», explique-t-il. Pour lui en effet, le processus d’attribution des parcelles est en voie d’être finalisé. Du côté de Diandam, 56 familles broient aussi du noir, elles vivent sans eau, ni électricité.

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