Le tableau noir de l'école au Cameroun
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Le tableau noir de l'école au Cameroun :: CAMEROON

20 novembre 2018 : Un commandant de Brigade et son épouse débarquent au Lycée de Mayo-Oulo et bastonnent sèchement le Surveillant Général.
Son crime : " Un groupe d’élèves a été consigné pour mettre la propreté au lycée. La fille du commandant, Savana Jeannette, était dans le groupe. Elle a refusé de s’exécuter. Ce qui est plus grave, c’est qu’elle s’est saisi d’une machette pour agresser le surveillant. Mécontente de la punition qui lui a été infligée, Savana est allée appeler son papa au secours».

- 19 septembre 2019 : Louisette Teualen, enseignante en classe de CE2 à l’école publique du « Garage Militaire » à Bafoussam, est prise à partie par un militaire. Pour cause, celle-ci a puni son fils pour devoirs non faits.

- 22 octobre 2019 : Le Proviseur du lycée bilingue d'Eboné, Adolf TAMBE, et sa fille sont agressés. Son crime : "D’après des sources, tout serait parti du discours tenu lundi par le proviseur lors du rassemblement, fustigeant la violence au sein de l’établissement par des élèves exclus qui envahissent le lycée et agressent leurs ex-camarades. A en croire la même source, les présumés agresseurs seraient des anciens élèves exclus du lycée pour « indiscipline aggravée ». Le proviseur dit d’ailleurs avoir reconnu l’un de ses agresseurs qui lui aurait dit pendant l’agression « c’est Pichou ». Après vérification des documents administratifs, les soupçons ont été portés sur l’élève exclu Pichou Mouandjo".

- 5 novembre 2019 : Un gendarme tabasse copieusement les responsables du lycée bilingue de Bonassama dans le littoral. Il accusait les responsables dudit établissement d'avoir violenté sa fille. En réalité, cet homme en tenue est arrivé à l’établissement en compagnie de sa fille inscrite en classe de terminale. Selon le règlement dans cet établissement, chaque élève qui arrive en retard est obligé de laisser son sac auprès d’un responsable. Une fois que cela est fait, l’élève franchit le portail en courant jusqu’à récupérer son sac avant d’entrer en classe en course. Le papa de la jeune n'a pas accepté que sa progéniture soit traitée de la sorte. Il s’en est pris violemment aux Responsables de l'établissement en signifiant qu’étant gendarme, il ne peut pas accepter que sa fille soit ainsi traitée.

- 14 janvier 2020 : Tragédie au Lycée de Nkolbisson. Notre jeune collègue NJONI TCHAKOUNTE Maurice est assassiné par son élève dans des circonstances qui restent à élucider.

Combien de morts faut-il encore compter pour que les autorités en charge de l'éducation comprennent qu'il faut agir ? Si rien n'est fait pour protéger l'enseignant alors nous nous organiserons pour nous défendre par nos propres moyens.

Elie Noubi
(Enseignant en colère)

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