Circulation des motos-taxis à Yaoundé : On met de l’ordre
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L’arrêté du gouverneur invitant ces engins à deux roues à respecter les limites de leur mobilité dans le centre urbain a pris effet hier, malgré des tentatives de résistance.

C’est une ambiance singulière que des passagers ont vécue dans certaines artères de la cité capitale après la forte averse tombée hier. Certains chauffeurs de taxi ont été sommés de faire descendre leurs passagers par les conducteurs de motos-taxis. Menace à l’appui, ils se sont exécutés pour ne pas voir leurs automobiles abîmées. Des scènes subies par les populations impuissantes au carrefour Nkolbisson, carrefour MEEC, Obili, Melen, Mendong, Eleveur et Nlongkak, entre autres. Un méli-mélo qui a paralysé la circulation routière avec de gros bouchons sur ces différents axes.

Il a fallu l’intervention des forces de maintien de l’ordre pour que les récalcitrants soient maîtrisés. « Je suis arrivée en retard à mon lieu de service ce matin. C’est incroyable ! Chacun veut dicter sa loi à Yaoundé. Pourtant, tous ces conducteurs d’engins à deux roues sont conscients de cette interdiction qui ne date pas d’aujourd’hui. Voilà ce que ça donne quand on laisse pourrir une situation illégitime», regrette Mirabelle F., employée de bureau dans une administration. « Ce n’est pas parce que nous vivons une période délicate que certains doivent en abuser. Force doit revenir à la loi », poursuit un autre passager. Chez les conducteurs des engins à deux roues, l’application de la décision du gouverneur est considérée comme une pilule amère.

« C’est vraiment pénible pour nous. Nous étions déjà habitués à circuler partout dans la ville malgré le fait que nous savions que cela est interdit. On nous a laissé faire, on a pris goût et maintenant, nous trouvons cela inacceptable », s’insurge un conducteur de moto. Ici, c’est chacun qui essaye de se justifier comme il peut tout en étant conscient que l’accès au centre-ville est proscrit. Le portail des camerounais de Belgique. « Certains de nos confrères exagèrent. Cette mesure est vieille de sept ans. Il s’agit d’un arrêté conjointement signé en 2012 par le préfet du Mfoundi et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé. Celui-ci limitait déjà les zones d’accès des motos-taxis dans la ville. Mais comme toujours, il y en a qui bafouent la loi », explique un autre conducteur de moto.

Pourtant cette mesure est salutaire pour la plupart des yaoundéens. « La ville de Yaoundé ressemblait déjà à un capharnaüm. Ce retour à la normale permettra à coup sûr d’assainir. Le désordre urbain a trop duré dans la ville », se réjouit François Minka, cadre d’administration. « C’est la septième fois que je change mon pare-brise sans compter les rétroviseurs démontés. C’était devenu une jungle », regrette un automobiliste. En guise de rappel, la décision du gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, interdisant l’accès des motos-taxis au centre urbain de Yaoundé a pris effet hier. Pour éviter les dérapages observés, des équipes mixtes de la Gendarmerie nationale et de la police sont en faction dans les zones désormais interdites d’accès. Les conducteurs des motos-taxis téméraires qui vont franchir la limite seront confrontés à la rigueur des pandores et des policiers afin que l’ordre continue de régner à Yaoundé.

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