Tour du Maroc : Le cyclisme camerounais au coeur d’un scandale.
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Tour du Maroc : Le cyclisme camerounais au coeur d’un scandale. :: CAMEROON

Les coureurs camerounais invités au 32ème tour du Maroc n’ont pas pris le départ pour cause d’absence de matériel de rechanges. L’équipe a voyagé sans son mécanicien.

La fédération camerounaise de cyclisme n’arrête pas de s’illustrer dans les scandales à répétition. Après le tour du Cameroun annulé puis reprogrammé des mois plus tard en 2018, après l’annulation du Grand prix Chantal Biya pour cause d’accident de voiture dans la caravane de transbordement, c’est à l’étranger que l’amateurisme du Cameroun fait parler de notre cyclisme cette année 2019. Invitée par la fédération marocaine de cyclisme, l’équipe du Cameroun s’est d’abord présentée avec quatre coureurs au lieu de six. Arthuce Tella et Kamzong Abossolo n’ont pas honoré la sélection. Les coureurs de SNH Vélo club n’ont simplement as été libérés par leur employeur, ce qui réduisait à quatre le nombre de coureurs du Cameroun, et amenuisait grandement les chances de performances du vert-rougejaune.

Le mécanicien a raté l’avion Une toute jeune équipe est constituée et Damien Tekou, tout juste diplômé de la confédération africaine de cyclisme doit diriger pour la première fois la sélection en qualité de directeur sportif (DS). Le nouveau DS, spécialiste des pelotons africains impose à ses poulains un stage externe dans la ville de Douala avant le déplacement de Casablanca. Toute l’équipe est donc en préparation dans la capitale économique alors qu’un certain Jean Pierre Weka, choisi par le président de la fédération pour accompagner l’équipe en qualité de mécanicien est dans la ville de Yaoundé. L'info claire et nette. Le voyage de Casablanca prévu le 4 avril au petit matin part de Douala. Le mécanicien porteur du matériel de rechanges, les maillots des coureurs et d’autres engins ne quitte Yaoundé que le matin du 4 avril à zéro heure. Il va rater le vol et va rester cloué sur le sol de la capitale économique jusqu’au départ de la première étape du Tour du Maroc. L’équipe du Cameroun est forfait et doit quitter précipitamment le sol du Royaume chérifien sans avoir pédalé.

Le chef de délégation en otage

Jacques Kuissi, responsable de la délégation camerounaise est prié de rentrer avec ses compatriotes plus tôt que prévu. La compagnie aérienne exige le paiement des pénalités pour le changement de dates, une pénalité évaluée à 100 euros par vélos. Une somme que le responsable camerounais ne peut pas payer. Il sera prié de quitter l’hôtel, car n’étant plus à la charge de la fédération marocaine. Au moment où les quatre coureurs camerounais et le directeur sportif quittaient le sol marocain, Jacques Kuissi était réfugié dans un complexe sportif sans ressources pour la survie, en attendant la manne qui viendrait de la fédération royale marocaine de cyclisme. Le président de la ligue régionale de cyclisme du Littoral est finalement arrivé à Douala ce jeudi 10 avril 2019 après quatre jours de vadrouille à Casablanca.

Amateurisme à répétition

Cette absence en compétition malgré les efforts de la fédération marocaine de cyclisme interroge. La fédération camerounaise de cyclisme devrait, selon le règlement, payer des pénalités pour non-respect des termes de l’entente et manque à gagner de la fédération soeur nord-africaine. Après avoir terminé au dernier rang le tour du Rwanda, avec quatre abandons en moins de huit étapes, voilà une absence au tour du Maroc pour des raisons techniquement inexplicables. Camer.be. La Confédération Africaine de Cyclisme (CAC) et l’Union Cycliste Internationale (UCI) pourraient annoncer des sanctions prochaines de la Fécacyclisme. Le Ministre des Sports et de l’Education Physique est interpellé.

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