CAN 2019 : Désaccords à la CAF
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Alors que le président de la Confédération africaine de football (CAF) se dit inquiet de l’évolution des chantiers, Amaju Pinnick, chef de la dernière mission d’inspection des infrastructures au Cameroun, se dit au contraire impressionné par les efforts extraordinaires fournis par le gouvernement.

«Je ne suis pas sûr que le Cameroun soit prêt à organiser la CAN. Beaucoup de choses manquent encore, et il reste très peu de temps », a déclaré le président de la Confédération africaine de football (CAF) chez nos confrères de Kwésé Sport mardi 28 août 2018. Une déclaration qui se justifie, selon Ahmad Ahmad, par le fait que « le Cameroun reste toujours confronté à de gros problèmes infrastructurels tels que les stades ».

Le patron de l’instance faitière du football africain va même plus loin pour justifier son inquiétude : « Il serait dangereux de prendre des risques en faisant jouer les joueurs africains, en particulier les professionnels qui exercent leur métier en Europe et sur d’autres continents, dans des conditions et des installations difficiles ». Comme s’il était agacé par l’attitude du Cameroun qui ne jouerait pas franc jeu, Ahmad Ahmad appelle le pays à faire preuve d’honnêteté : « En 1996, le Burkina Faso était censé accueillir la CAN mais il a déclaré qu’il n’était pas prêt et l’Afrique du Sud a profité de l’occasion pour l’accueillir. Si vous n’êtes pas prêts, il faut être ouvert et dire que vous n’êtes pas prêts ».

Si Ahmad Ahmad ne cache pas son inquiétude, ce sentiment est pourtant loin d’être partagé par toute la CAF. C’est notamment le cas du Nigérian Amaju Pinnick, premier viceprésident de l’instance faitière du football africain. Le chef de la dernière mission d’inspection a affirmé être impressionné par les efforts extraordinaires fournis par le gouvernement qui permettent de ne pas douter de sa capacité à gagner le pari d’une bonne organisation de la CAN 2019. La qualité des infrastructures a fait alors dire à Amaju Pinnick, qu’« après le tournoi, je ne pense pas qu’il y aura un pays avec les mêmes installations que le Cameroun ».

Des déclarations susceptibles de jeter le doute sur la bonne foi affichée par le président de la CAF qui, il y a quelques mois encore, s’est défendu d’oeuvrer pour le retrait de la CAN au Cameroun. Ahmad Ahmad s’était au contraire montré rassurant en déclarant qu’ « il n’y a pas de plan B, et que le Cameroun reste le pays organisateur ». Pourtant, tout porte à croire que le Maroc, officiellement disposé à aider le Cameroun dans l’organisation de cette CAN, ne bouderait pas le plaisir d’accueillir l’événement. Une revanche après son échec à décrocher l’organisation de la Coupe du monde 2026. En dehors du Maroc, d’autres pays d’Afrique du Nord piaffent d’impatience.

Pour le moment, les entreprises travaillent d’arrache-pied pour livrer les chantiers dans des délais prescrits par la CAF. Qui va se prononcer de façon claire sur la question lors de son assemblée générale extraordinaire prévu le 30 septembre 2018 à Charm El Cheikh en Égypte.

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