Corruption : Les modes opératoires
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Entre avantages injustifiés, fractionnement de marchés, production de faux documents, les responsables de différentes structures entretiennent des réseaux de corruption.

Avantages injustifiés

Le visage cru de cette pratique se présente à la Douane. En effet, d’après les résultats des enquêtes de la CONAC, en dehors  des  avantages  légaux prévus par les textes, d’autres indemnités,  primes  et  avantages s’ajoutent,  au  titre  du «  travail  extra-légal  ».  Les primes générées par ces prestations pourtant gratuites auprès des usagers, sont déclarées comme une rémunération de ces services  rendus. Une «caisse coopération » est donc mise sur pied,  nébuleuse alimentée  par  ce  trafic.  A  en croire la CONAC, ces sources d’avantages  exorbitants  détectées à la Douane, sont le principal moyen d’enrichissement des douaniers dont certains n’hésitent pas à présenter leurs preuves d’aisance.

«  A  Yaoundé,  un  commandant de  Douane  a  signalé  aussi bien verbalement que par écrit qu’il perçoit régulièrement une somme autour de 134 millions de F, au titre du contentieux traité », peut-on lire dans le rapport de la CONAC.  A côté de ces avantages indus, l’on enregistre également des rémunérations  exorbitantes sans fondement juridique. Par ailleurs,  dans  d’autres  administrations, ces avantages sont entretenus par des missions fictives multipliées durant l’année.  

Surfacturation

C’est  une  pratique  courante dans les administrations : le non-respect  de  la  limitation des crédits. En effet, l’examen des budgets et des comptes administratifs dans certaines structures a fait ressortir des dépassements quant à l’exécution de certaines lignes. Il en  est  ainsi  des  lignes  relatives  à  la  consommation d’électricité,  d’eau,  des  frais de téléphone, fax, des charges liées à la souveraineté du PCA, l’entretien du matériel roulant, etc. Cas de figure : en 2014, la facture de téléphone à l’Office national  du cacao et du café (ONCC) était de 29,7 millions de F. Or, dans les prévisions, l’on avait prévu 25 millions de F.  Le montant du dépassement,  pour  ce  qui  est de cette rubrique, est de près de 4,7 millions de F.  

Production  de  faux  documents,  faux  en  écriture…

Cette  pratique  est  transversale.  Toutes  les  administrations  sont  concernées.  Mais la CONAC a ciblé deux trésoreries générales à savoir celle de Buea et celle de Bertoua. C’est que, dans plusieurs cas, les enregistrements comptables  sont  supérieurs  aux pièces justificatives. De plus, on multiplie des titres de paiement pour la même opération, sans oublier la majoration des jours  de  mission.  A  ces  cas de figures, il faut ajouter les paiements irréguliers en violation des principes en vigueur, la  multiplication  des  paiements  au  profit  des  mêmes personnes, ou alors l’imitation de signatures des responsables  du  centre  régional  des impôts sur les fausses taxes à témoins .

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