Universités : Les visages  de la corruption
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La Conac est en campagne de sensibilisation contre le fléau dans les Campus.

La corruption est prégnante en milieu universitaire au Cameroun. Le temps d’un micro-trottoir  au  campus de Ngoa-Ekellé à l’université de Yaoundé  I,  l’on  en  sort  avec  un florilège  des  manifestations  de ce  fléau.    «  La  principale  manifestation de la corruption ici est la vente  des notes par certains enseignants. 

Des  étudiants  qui travaillent mal vont voir les enseignants  ou  des  agents  de  la scolarité pour qu’on améliore leurs notes», susurre Basile B. « Certains membres de la communauté universitaire n’hésitent pas à se prostituer  pour  soit  améliorer leurs notes soit se faire rédiger des  rapports  ou  bénéficier  des promotions  »,  confie  un  enseignant.  

Non loin de la cité-universitaire de  Ngoa-Ekellé,  le  quartier  Bonamoussadi a une réputation bien établie. « Ici, vous trouvez facilement  des  gens  qui  vous  délivrent n’importe quel diplôme ou relevé  de  notes»,  chuchote  un gérant de salon de coiffure. C’est aussi le lieu de plusieurs trafics. Le partage illicite de l’électricité entre  locataires,  la  distribution frauduleuse du câble… On se rappelle encore l’année dernière de l’interpellation  à  Bonamoussadi de certains jeunes gens opérant dans l’arnaque sur Internet.

La Commission nationale anti-corruption (Conac) a listé, en plus du monnayage des notes et du phénomène des notes « sexuellement transmissibles  »,  d’autres  manifestations de la gangrène. Entre autres, le népotisme, les faux diplômes,  les  promotions-canapé, le tribalisme, l’abus d’autorité. Selon  l’organisme,  l’indice  de  perception du fléau dans le secteur éducatif donne une moyenne qui oscille entre 6,5 et 7,5/10.

« Cela veut dire que c’est assez élevé et c’est  très  sérieux  », reconnaît Dieudonné Massi Gams, président de la Conac. Dans son ambition de contrer la pieuvre, l’organe de lutte contre la  corruption  a  lancé,  lundi  20 novembre dernier, à l’amphi 700 de Yaoundé I, une campagne de sensibilisation à l’éducation à l’intégrité.  Une  action  qui  court jusqu’au 6 décembre 2017 et va aboutir  à  la  mise  en  place  des clubs  d’intégrité  dans  les  universités et instituts privés d’enseignement supérieur. Une manière  d’inculquer  le  respect  de la  chose  publique  aux  plus jeunes .

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