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© Le Jour : F.K.
- 13 Dec 2016 08:25:43
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CAMEROUN :: Psychose : Les francophones fuient le Nord-Ouest :: CAMEROON
La peur des représailles et les intimidations amènent les Camerounais non originaires de la zone anglophone à développer la prudence.
Des parents d’élèves de la ville de Buéa, dans le Sud-Ouest, nous ont appris hier que les pensionnaires de certains établissements scolaires et universitaires de la région ont rejoint leurs familles durant ce week-end. Sur recommandation des autorités scolaires ou par crainte de l’incertitude des lendemains ? L’on attend de savoir. Toujours est-il que des renforts de troupes sont annoncés dans cette direction.
« Ma fille est effectivement avec moi à Yaoundé. On leur a demandé de rentrer attendre que le calme revienne », témoigne le parent d’une étudiante. Si le Premier Ministre a éprouvé du soulagement à quitter Bamenda vendredi dernier, après les heures chaudes qu’il a vécues avec sa délégation à partir de l’hôtel où ils avaient été mis en sécurité, des franges de la population ne sont plus du tout en sécurité dans le chef-lieu du Nord-Ouest.
Le reporter du Jour a interrogé des passagers qui embarquaient ce jour pour Yaoundé, Douala et d’autres villes de la zone francophone, à bord de bus d’une agence bien connue de la ville. Si certains cachent leurs réelles motivations, ces voyages spontanés sont justifiés par le désir de se mettre en lieu sûr, en attendant le dénouement de la crise. « Nous avons des problèmes et au lieu de nous aider à en sortir, des gens font la bravade à partir des plateaux de télévision.
C’est bien que ce genre de situation se produise pour qu’ils sachent que ce n’est pas facile de vivre chez eux », se console un agent du ministère des Finances. Il fait partie des « allogènes » qui ont voyagé pour se mettre à l’abri auprès de leurs familles. Par ailleurs, les revendications des syndicalistes enseignants ont profondément divisé la communauté des enseignants. Les enseignants francophones, surtout ceux du secondaire, scrutent la direction des futures décisions gouvernementales.
« Je ne suis pas sûr que nous allons continuer à travailler comme avant avec des gens qui nous ont montré leur vrai visage », confesse l’un d’eux. Dans le supérieur, les francophones vivent une véritable épreuve de nerfs. « Il faut être très courageux pour tenir. La situation est difficile. A titre personnel, je n’ai pas encore été attaqué mais quand je passe dans mon quartier ou au campus, on me pointe comme l’un de ceux qui doivent libérer la place pour donner plus de respiration aux anglophones. Ce n’est pas évident d’évoluer dans un tel milieu », nous a confié un enseignant de l’Université de Bamenda, originaire de l’Ouest.
Par prudence, il a exfiltré sa famille dont trois enfants qui ne vont plus à l’école vers son village. Des tracts portant la signature d’un « anglophone teacher trade union », légalement inexistant, avaient circulé. « Même si la police nous empêche pour l’instant de vous bastonner, nous aurons tout le temps de le faire après. Soyez rassurés, nous serons informés à temps de toutes vos manoeuvres. Nous avons nos espions partout », pouvait-on voir dans des messages envoyés dans leurs téléphones portables.
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