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© Camer.be : Franck BAFELI
- 16 Nov 2016 13:00:44
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Cameroun, Conflit entre KPMO et Necotrans : L’arbitrage de Philémon Yang attendu :: CAMEROON
Le mariage entre le consortium camerounais et l’opérateur français bat de l’aile. Le premier accuse le second de vouloir s’emparer de manière exclusive des manettes de la boîte et éjecter les opérateurs locaux. Une version des faits contestée par Grégory Quérel qui, reçu en audience mercredi dernier à l’immeuble étoile, relativise l’ampleur du malaise.
Le moins que l’on puisse dire est qu’une étape déterminante a été franchie en milieu de semaine écoulée dans le cadre du différend qui oppose Kribi Port Mutiple Operators (KPMO), consortium formé par neuf opérateurs camerounais et qui gère 49% des actifs de la société de gestion du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi à son partenaire français Necotrans avec lequel il gérera la plateforme portuaire en gestation. Un malaise qui a amené à Grégory Quérel, président du groupe Necotrans, à effectuer un voyage spécial mercredi dernier à Yaoundé afin de rencontrer le Premier ministre, et ce apprend-on, sur très hautes instructions du président de la République. «Nous avons rencontré le Premier ministre ainsi que plusieurs membres de son équipe pour lui faire le point de la situation du Terminal de Kribi pour lequel nous sommes adjudicataires», a déclaré le président de Necotrans au sortir de la rencontre avec Philémon Yang. Mais au-delà des civilités, notons que le sujet qui a nécessité le déplacement de Grégory Quérel en terre camerounaise est sans aucun doute la détérioration des rapports entre le groupe français et KPMO au sujet du Terminal polyvalent du porte en eau profonde de Kribi.
La pomme de discorde
En effet, dans une correspondance adressée au ministre, secrétaire général de la présidence de la République, au ministre des Transports, au ministre secrétaire général des services du Premier ministre, et au directeur général du Port autonome de Kribi, les membres du consortium KPMO dénoncent notamment une tentative de dislocation par Necotrans (51% des actifs), pour des fins hégémoniques et disent s’en remettent désormais à l’arbitrage du gouvernement camerounais. Une version des faits contestée par le groupe français. Car d’après Necotrans, l’accord de groupement d’entreprises signé le 19 décembre 2013 à Douala entre les deux partenaires candidats au marché
d’attribution du terminal polyvalent de la place portuaire de Kribi, avait clairement posé les bases de la future collaboration au cas où le marché était attribué. Le document que le reporter a parcouru dispose par exemple que «pour le cas où l’autorité déclarerait l’Offre satisfactoire et où le Groupement serait choisi pour la réalisation du projet, les membres constitueraient une société d’exploitation de droit camerounais (la «Société Commune», qui fera élection de domicile au Cameroun dont l’objet sera la réalisation directe du projet», les membres du groupement détiendront ou contrôleront 100% du capital social. Soit 51% pour Necotrans et 49% pour le groupement KPMO.
Et, à en croire le président de Necotrans, c’est à ce niveau que se situe le point d’achoppement. La partie camerounaise, pas très contente de l’approche de la partie française, voudrait constituer une entreprise à part, qui représenterait leurs intérêts dans le cadre du partenariat signé avec le groupe. Un choix inapproprié, s’il faut se fier à l’accord de groupement qui précise que «tant que l’accord restera en vigueur, chacun des membres du groupement s’interdit de participer directement ou indirectement à la réalisation du projet, en dehors du groupement. En conséquence, chaque membre du groupement s’engage à ne pas remettre d’offre pour la réalisation du projet, en tant que (i) contractant principal, (ii) cotraitant dans le cadre d’autres groupements, (iii) fournisseur ou encore sous-traitant d’une société tierce». S’il faut se fier à Grégory Quérel qui, relativisant l’ampleur du malaise, croit savoir que ce qu’on qualifie de contentieux entre le consortium camerounais KPMO et le groupe Necotrans n’est en fait que des discussions un peu plus en détail entre deux partenaires.
«En fait, mentionne-t-il, ce sont plutôt des détails liés à la mise en œuvre. Je pense qu’il faut laisser encore un petit peu de temps aux discussions. Nous avons réitéré notre engagement de respecter les conditions pour lesquelles nous avons été choisis pour répondre à cet appel d’offres. C’est un engagement fort que le groupe prend». Les autorités camerounaises, qui ne veulent pas de guerre ouverte, pressent les parties de trouver un terrain d’entente avant la signature formelle de la convention de concession.
«Si les pourparlers n’aboutissent pas, nous sommes prêts à faire entrer d’autres intérêts camerounais au tour de table. L’essentiel étant de respecter les 49% qui leur reviennent comme nous nous étions engagés, tandis que nous conservons 51% du capital», martèle Grégory Quérel qui souhaite que chaque membre du consortium KPMO prenne individuellement des parts dans le Terminal polyvalent de Kribi (TPK),
la société de gestion en création. Une logique dénoncée du côté camerounais : «Nous devons respecter le décret d’attribution de la concession», rétorque Gabriel Manimben, président de KPMO qui estime que cette manière de faire va à l’encontre du pacte d’associés conclu entre les deux parties.
Après avoir écouté la version des faits de Grégory Quérel, entouré à l’occasion de Moctar Hamadama, nouvellement porté à la tête du conseil d’administration du groupe Necotrans au Cameroun, suite à la plainte déposée par KPMO, l’une et l’autre parties restent suspendues à l’arbitrage du gouvernement camerounais
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