Le syndrome de Saint Thomas est un fait coutumier de celui qui est habité  par le doute, et qui attend la preuve tangible pour croire. Au Cameroun beaucoup de personnes même avec une foule de preuves sous les yeux peuvent continuer par habitude, ou par un réflexe pavlovien à nier l’évidence. Tout observateur averti peut être surpris par un pessimisme entretenu sur la capacité du Cameroun à gérer des chantiers de grande envergure.

Pour ce qui est de l’imminence de l’ouverture du port en eaux profonde de Kribi. La liste de doléances est toujours bien plus longue que celle de l’explication des bénéfices qu’une telle réalisation va produire pour l’économie nationale. Ici nous sommes en présence du plus grand projet industriel que le Cameroun n’a jamais eu à mettre en oeuvre depuis son indépendance.

Le Cameroun tient sa super réalisation à bout de bras et en est fiers. Plus question de refuser de reconnaitre une action qui atteste une capacité pour le gouvernement camerounais a conduire en actes les grands chantiers du projet politique du Président de la République. Ici le fait est tout à fait exceptionnel et méritant. S’il est vrai qu’il a fallu du temps pour se mettre à l’oeuvre, dès que l’on a décidé d’entreprendre ce chantier titanesque tout a été très vite, on tient désormais une expertise de pilotage de grands projets qui va faire.

Les signes avant-coureurs du démarrage effectif des activités portuaire à Mboro deviennent persistants et nombreux. Notre pays peut désormais s’offrir à la comparaison. Nous démarrons une longue marche vers l’entrée dans l’ère industrielle. Quand on parle du complexe industrialo portuaire il faut se rappeler qu’il s’agit d’un chantier de développement qui va s’étaler sur 40 ans et démarrera après l’ouverture de l’activité du port. Ceux qui ne peuvent se projeter dans le futur, développent un esprit chagrin parce que tout n’est pas fait au coup de la baguette magique.

N’entend-ton pas à quand le développement de la ville berceau du ''grand projet'' ? Kribi serait-elle une victime collatérale de Mboro ? La ville reste terne aucun plan d'urbanisation, le tourisme n’est pas encore visible comme produit de masse avec de fortes retombées économiques…La marche de Mboro dit-on n’a aujourd’hui aucune influence sur la vie quotidienne des Kribiens. Et ''Eboundja'' site du monument MERE DE L'HUMANITE qui vient d'être gagné par le Cameroun devant 53 pays et qui devra drainer á Kribi 12 millions de visiteurs par an soit 3000/jr que va-t-on en faire….

Pourtant la réponse peut être trouvée dans les questions qui sont posées si on ne se laisse démoraliser par une impatience qui ne devrait plus être de mise quand on voit ce qui a pu être fait en 6 ans à Mboro. Un territoire qui s’ouvre la possibilité de porter autant de projets ambitieux est un territoire d’avenir et rien ne pourra empêcher son envol.

Au XVIe siècle, les Espagnols espéraient trouver une contrée offrant de l'or à profusion. Cinq cents ans plus tard, le mythe de l'Eldorado n'a pas disparu, mais il a changé de continent. Et beaucoup espèrent le trouver en Afrique. La course aux investissements étrangers au Cameroun se ressent déjà dans les marchés du futur à acquérir pour le complexe industrialo portuaire de Kribi.

Le Cameroun a tout de la terre promise. Car tous les spécialistes le reconnaissent : il y a encore un petit côté Far West dans les challenges pour la conquête des grandes opportunités du grand marché camerounais.