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© L’Oeil Du Sahel : DOUWORÉ OUSMANE
- 10 Feb 2016 01:00:00
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CAMEROUN :: Trois militaires poursuivis pour vol avec port d’arme :: CAMEROON
Les débats se sont ouverts au tribunal militaire le 3 février 2016.
Les débats se sont ouverts le 3 février dernier dans l’affaire opposant les habitants de Doualaré II à Garoua, à trois militaires en service à l’armée de l’air. Le caporal Ali Abba et les soldats de 2ème classe Sinda Madeleine et Djanabou Issa se sont présentés devant le tribunal militaire de Garoua pour répondre des faits de «vol avec port d’arme à feu, blessures, destruction, violation de domicile en coaction, violation de consigne, utilisation irrégulière d’une arme à feu de dotation». Seul manquait, dans le box des accusés, le soldat Laïde Gomu qui, selon certaines sources, serait décédé. N’empêche que l’audience du 3 février dernier a essentiellement été consacrée à l’audition des témoins de la partie civile. Ce sont ainsi 11 personnes, identifiées comme témoins et victimes, qui se sont succédé pendant plus de deux heures à la barre pour charger les trois militaires.
Parmi les victimes, on dénombre également des éléments des forces de l’ordre dont un certain Douga Djakreo, qui a confirmé devant le tribunal avoir clairement identifié les trois accusés comme étant auteurs des exactions subies par les populations de Doualaré II. Une conviction que n’ont pas eue tous les témoins de l’accusation. Le dernier à avoir été entendu devant la barre au cours de cette audience, Bouba Hamadjam, âgé de 72 ans, n’a pas soutenu les mêmes arguments à charge qu’il avait utilisés pendant l’instruction. Préférant indiquer au juge qu’il ne souhaitait même plus venir au tribunal pour parler de cette affaire.
«Je ne sais même pas pourquoi je suis ici. Ces gens m’avaient tabassé gravement, mais ça va. C’est bon monsieur le président, je ne veux pas avoir plus d’ennuis», a-t-il fait comprendre aux juges.
Comme lui, quatre autres témoins devant le tribunal n’ont plus été précis dans leurs déclarations. S’ils affirment tous avoir bel et bien été victimes d’une agression dans la nuit du 12 décembre 2014, ils restent cependant très réservés sur les détails, notamment l’identification des agresseurs. «Il faisait nuit. Le quartier s’apprêtait à dormir. La brutalité avec laquelle ils sont arrivés ne nous a même pas permis de nous rendre compte de ce qui se passait. On entendait seulement les cris des gens qui alertaient en signalant que nous sommes agressés par des militaires.
Et subitement, j’ai reçu de violents coups de matraque. La suite, je ne m’en souviens plus. Je ne suis pas capable d’identifier ces gens», a indiqué Jacqueline Parzac devant le juge. L’affaire remonte à décembre 2014, quand un soldat de 2e classe en service à la base aérienne de Garoua succombe à ses blessures après son agression présumée au quartier Doualaré II le 12 décembre 2014. Le même jour camer.be, des hommes se présentent à la chefferie du quartier et déclarent être des militaires venus de Yaoundé pour enquêter sur les circonstances du décès de leur camarade. En compagnie du chef de quartier, ils sillonnent les coins et interrogent les habitants avant de repartir. Dans la même nuit, des individus identifiés par la suite comme des militaires investissent le même secteur et détruisent tout sur leur passage. Plusieurs concessions sont pillées et 44 personnes victimes de blessures et fractures sont recensées.
Abdoulaye Galda, le chef du quartier Doualaré II saisit alors le tribunal militaire et les autorités de la ville de Garoua. Au terme de l’instruction, le caporal Ali Abba et les soldats de 2ème classe Sinda Madeleine et Djanabou Issa sont placés sous mandat de dépôt et écroués à la prison centrale de Garoua. Ils sont tous, au moment des faits en décembre 2014, en service à la base aérienne de Garoua. Ils seront cependant libérés sous caution à la demande du commandant de ladite base aérienne, le colonel Tsila. Une libération qui va donner l’occasion à certains de se faire affecter ailleurs. C’est le cas de Madeleine Sinda qui, entretemps, a été affecté à Ngaoundéré. L’audience a été renvoyée au 2 mars 2016 pour la suite de l’audition des témoins de la partie civile.
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