Ces derniers sont morts lors de l’attaque de la ville d’Achigachia très tôt ce lundi 1er février 2016

La logique selon laquelle depuis le début de mois de janvier Boko Haram attaque toujours  une partie de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun les lundis s’est une fois de plus confirmée hier.

Heureusement pour les populations d’Achigachia,  victimes de cette autre attaque, les forces de défense camerounaise en faction dans le village étaient sur leur garde. Elles ont mis en déroute cette attaque, ont tué 15 d’entre eux et capturé deux autres avec l’appui de la population venue  à la rescousse. Selon des informations, l’attaque s’est déroulée aux environs de 5h 30 minutes. Les éléments de Boko haram qui sont entrés nuitamment dans le village à l’insu du comité de vigilance et des forces de l’ordre croyaient accomplir sans inquiétude  leur salle besogne quand ils ont été surpris par les éléments du Bataillon des troupes aéroportés (Btap).

Pendant les échanges de tirs nourris qui s’en sont suivis et qui ont mobilisé près d’une cinquantaine des éléments du Btap venus à la rescousse, 15 éléments de Boko Haram ont trouvé la mort, tués par balles. Deux autres qui n’ont pas supporté les échanges de tir ont tenté de s’enfuir. Mais, ont été rattrapés pas les populations réveillées par les bruits des coups de feu. Si au niveau du bilan de cette attaque on ne compte aucun blessé parmi les forces de défense camerounaise ni parmi les populations, il faut dire que la dextérité des soldats du Btap aurait joué un rôle important dans cette nouvelle attaque de Boko Haram.

Cette attaque intervient deux jours seulement après le triple attentat qui s’est produit dans la localité de Bargaram située dans le département du Logone et Chari, le vendredi 29 janvier 2016  dernier.

Durant cette attaque qui a causé la mort de six personnes et blessé plusieurs autres, les kamikazes qui voulaient se faire exploser dans la mosquée de cette localité ont vite été repérés par les membres du comité de vigilance. Les trouvant suspects, ils ont tout simplement déclenché leurs charges explosives pour échapper au lynchage. Tuant et blessant les personnes qui se trouvaient dans ce périmètre là. Depuis le mois de janvier 2016, les éléments de Boko Haram, multiplient les attaques  dans la partie septentrionale du Cameroun.

Durant le seul mois de janvier  on a enregistré près d’une vingtaine d’attentats suicide dans l’Extrême-Nord pour en moyenne 80 morts et plus d’une centaine de blessés. Une chose qui devrait  pousser la Force multinationale mixte (Fmm) donc la poudrière de son secteur n°1 basée à Mora a été incendiée mystérieusement et les forces de défense nationale, à revoir  leur stratégie de guerre. Surtout que cette dernière a changé de phase.