Lutte contre Boko Haram : Kolofata ville martyre
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Depuis le début de la guerre contre Boko Haram la ville de Kolofata et  l’arrondissement éponyme sont les zones les plus visées par les attaques de Boko Haram.

La ville de Kolofata, dans l'Extrême-nord du pays, a été le lundi 13 janvier 2016, la cible d'un attentat terroriste. Un kamikaze s’est subrepticement introduit aux premières heures de la matinée dans la mosquée de Kouyapé et s’est fait exploser tuant ainsi treize personnes et faisant de nombreux blessés.  Bien avant  cet attentat, deux autres se sont déroulés dans la même ville et ont tué plus d’une vingtaine de personnes et blessés plusieurs autres.

Le premier  en date a eu lieu le 13 septembre 2015 dans la ville de Kolofata. Ce double attentat avait fait état de 9 morts, dont 7 civils y compris les deux kamikazes, et 21 blessés dont cinq graves évacués d’urgence à un hôpital de Maroua. Le second attentat  suicide  s’est produit le 11 décembre 2015 c'est-à-dire deux mois seulement après le premier et avait fait 11 morts et 14 blessés.  En l’espace de cinq mois, la ville de Kolofata localité située dans le département du Mayo-Sawa, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Nigeria, a perdu près d’une quarantaine de ses habitants tués dans les attaques kamikazes et plusieurs dizaines d’autres blessés.

La guerre frontale

A coté des attaques kamikazes qui ont plongé Kolofata dans le deuil, il faut dire qu’une partie de la guerre frontale avec des armes conventionnelles s’est déroulée dans cette partie du triangle national au début de cette triste guerre. La première attaque a eu lieu le 27 juillet 2014. Ce jour-là, les islamistes de Boko Haram ont mené dans la ville l’une des incursions les plus audacieuses jamais perpétrée en territoire camerounais. Des hommes armés avaient pris d’assaut les résidences de personnalités de la localité, dont celle du vice-Premier ministre, en charge des relations avec les assemblées, Amadou Ali. Quinze occupants avaient été tués et l’épouse du vice-Premier ministre enlevée avec une quinzaine d’autres personnes. L’attaque avait à l’époque été qualifiée par le gouvernement d’«agression brutale et d’une violence inqualifiable». Le jeudi 12 novembre 2015, au cours d’une autre incursion de Boko Haram à Kolofata, neuf personnes mouraient égorgées par les insurgés. Parmi les personnes tuées figuraient des éleveurs, des paysans, des membres d’un comité de vigilance. Le 13 janvier 2015, Boko Haram s’invitait à nouveau dans la ville mais l’attaque, massive, a été cette fois repoussée par les forces de défense camerounaise. Le gouvernement avait ensuite annoncé dans un communiqué que les forces armées avaient tué 143 islamistes pendant les combats et saisi un important arsenal de guerre.

Attentat permanent

En mars 2015, l'armée camerounaise déclarait avoir déjoué une nouvelle attaque de l'organisation jihadiste en attaquant ses positions en territoire nigérian. Toujours durant ces attaques, dernier, 5 personnes dont un kamikaze de 14 ans, trouvaient la mort à Fotokol, au cours d’un attentat-suicide attribué à Boko Haram le 10 novembre 2015. Cet attentat avait fait aussi 20 blessés graves. Le gouvernement camerounais avait  indiqué que les blessés ont été pris en charge dans les institutions sanitaires militaires.

Petite ville du département du Mayo-Sawa située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Nigeria Kolofata, a été depuis le début de cette guerre  le coin, le  plus attaqué par les insurgés de Boko Haram. Pourtant à côté, des villes plus proches avec la frontière nigériane comme Fotokol, Limani,  Kerawa bien qu’ayant été attaquées par Boko Haram, n’ont pas subit les mêmes rythmes de d’agression.  A la vue  du nombre d’attaques qui a eu lieu à Kolofata, on dirait que Boko Haram en veut  particulièrement à cette ville là. On se demande bien pourquoi ? Il faut dire qu’à elle seule la ville de Kolofata a connu plus ‘une dizaine d’attaque pour un bilan de plus de 50 civils tués  et plusieurs  dizaines d’autres blessés depuis le début de cette guerre.

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