Boko Haram traque les comités de vigilance
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Les insurgés nigérians ont fait deux incursions punitives à la recherche de leurs membres à Kerawa, le week-end dernier.

Vendredi 18 décembre 2015 vers 23 heures, des hommes armés ont fait une incursion au domicile d’Oumate Mala. Le paisible habitant de Kerawa, âge de 65 ans environs, a été sorti de son sommeil. Les agresseurs ne sont pas passés par quatre chemins. Ils se sont présentés comme des combattants de Boko Haram et auraient demandé  que leur victime leur désigne les  maisons des membres du comité de vigilance de Kerawa. Selon des informations dignes de foi camer.be, Oumate Mala a refusé de coopérer. Ses agresseurs l'ont alors abattu froidement avant de se fondre dans la nature. Non contents de leur forfait, les Boko Haram sont revenus à Kerawa samedi. Cette fois, c'est à Yanoute, un autre homme du village, qu’ils s'en sont pris.

Ils voulaient savoir où habitent les membres du comité de vigilance. L'homme a dit n'avoir pas cédé malgré les supplices et les menaces de mort. Les Boko Haram ne s'en sont pas allés les bras vides. Ils ont volé deux sacs de mil et la bicyclette de Yanoute. Dimanche, des femmes qui se déplaçaient entre Tolkomari et Kouyape se sont heurtées à une barrière érigée sur la route par des membres de la secte. Ils les ont menacés avant de leur demander de transmettre le message que le passage est désormais interdit à quiconque sur ce  chemin rural. L'après-midi, les forces de défense étaient sur le qui-vive.

Les militaires nigérians ont lancé une offensive sur la base de Bologne harangue de Shave, une localité située à 6 km de Kerawa Nigeria, en allant vers Poulka, autre place forte de Boko Haram. L'on ne sait pas si les soldats nigérians se sont fait accompagner une fois encore par leurs copains camerounais du Bir. En tout cas, certains éléments de l'opération Alpha étaient à la manoeuvre à la frontière. Ils redoutaient des incursions des combattants de Boko Haram. Des mouvements de populations nigérianes vers la frontière étaient perceptibles. D'énormes pressions provoquées par cet afflux de personnes s'exerçaient sur Kerawa, Djakara ou Dimini, des localités qui ont à la fois une partie camerounaise et une  partie nigériane traversées par une frontière des plus floues.

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