Cette place portuaire aux opportunités d’investissement considérable constitue l’une des composantes du grand complexe industrialo-portuaire.

Il y a un an, partir de la ville de Kribi pour le site du port en eau profonde de Kribi était un véritable parcours du combattant. En dehors du caractère sinueux de la route jadis en terre, selon la saison, le passager avait un rendezvous, soit avec la poussière, ou alors avec la boue. En ce début du mois de mars, cette voie de communication qui débouche sur le site de Mboro, longue de 35 km, qui passe par Grand Batanga, Eboundja et Lolabé, est désormais carrossable. Bien plus, la fibre optique est déjà engagée à ses abords. Une preuve que le projet de construction du port de Kribi avance bien, et que dans les semaines qui suivent, l’on pourrait assister à son inauguration par l’autorité qui a procédé, il y a quelques années, à la pose de sa première pierre.

Un indice de plus, le passage récent dans la ville balnéaire, de quelques responsables du Cabinet civil de la Présidence de la République. Sur le terrain, l’on reste satisfait quant à l’exécution des travaux. « Nous avons presqu’entièrement réalisé la première phase du port qui consiste à la construction de deux terminaux », rassure le Coordonnateur du projet, Patrice Melom. Plusieurs activités préalables sont déjà effectives. On pense à la réalisation des projets connexes comme la route d’accès sur le site du port, réalisée à 85%. Il y a également, l’approvisionnement du site en eau. Ainsi, à titre provisoire, l’entreprise chinoise CHEC a réalisé des forages.

PROCÉDURES DOUANIÈRES

Concernant l’approvisionnement en énergie électrique, toujours à titre provisoire, il y  a trois grands groupes de 2200 KVa chacun et devant permettre une mise en exploitation immédiate du port. A côté de ce dispositif, il est  prévu la construction d’une ligne de 30 KW qui va permettre d’approvisionner le site en énergie, pour toute la première phase. Les travaux y relatifs devraient s’achever en septembre 2015. Par ailleurs, la sélection des partenaires est en cours, et un comité mixte Douane-Unité opérationnelle a été mis en place pour plancher sur les procédures douanières.

Comme on peut le constater, tout est mis en oeuvre pour rendre commercialement opérationnel le port de Kribi, le moment venu. Pour l’heure, sur le plan technique, tous les aspects sont au point pour davantage ouvrir le Cameroun et les pays voisins, sur la façade Est de l’Océan atlantique. En réalité, le port en eau profonde de Kribi est l’une des composantes du grand complexe industrialo-portuaire de Kribi, les autres étant industrielle, urbaine et infrastructurelle. Pour toutes ces activités, une réserve foncière de 26 300 hectares a été réservée.

SÉCURITÉ ET SÛRETÉ ASSURÉES

Sur le plan physique, le  port en eau profonde de Kribi dispose de 615 mètres de linéaire de quai, dont 350 pour le terminal à conteneurs et 265 pour le terminal  polyvalent. Des dispositifs techniques de dernière génération y prévoient, l’installation d’un radar, d’un récepteur automatique, d’un système de vidéo surveillance, d’équipements radio et de capteurs de données. Il s’agit de s’assurer la sécurité et la sûreté, et d’autre part, et de garantir l’efficacité du trafic maritime. En ce qui concerne le trafic des marchandises, les deux terminaux disposent d’équipements aménagés pour le stockage et l’entreposage des marchandises.

Le terminal polyvalent compte entre autres, des entrepôts de plus de 4 000 m2 , des bâtiments administratifs et techniques, alors que le terminal à conteneurs prévoit une aire d’entreposage des conteneurs d’une superficie de 10 hectares, avec en prime, quatre stations de pesage et un atelier d’entretien et de maintenance d’équipements. Après donc la navigabilité assurée depuis le mois de juillet 2014, avec l’accostage du navire Valparaiso transportant les deux remorqueurs, le port en eau profonde de Kribi aborde fièrement une autre étape, aussi importante de sa réalisation, avec l’achèvement de la fin de cette première phase du complexe.